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  • Un ingénieur travaillant dans une salle de serveurs - Pearson TalentLens

    Regards croisés sur les leviers d’acquisition et de rétention de talents dans le secteur Tech et IT

    Fortes d’une expérience dans le secteur Tech & IT, au sein d’une entreprise spécialisée en services numériques (ESN) puis associée d’un cabinet de chasse de tête spécialisé sur le secteur du numérique pour Estelle Calestroupat, actuellement Psychologue du travail et consultante Grands comptes chez Pearson TalentLens et de 5 ans chez Cisco, entreprise informatique mondialement connue, pour Anna Ballerand, actuelle Responsable RH de Pearson France, elles ont accepté de partager des leviers pour mieux attirer, recruter et fidéliser ses collaborateurs dans ce secteur. 

     

    7 leviers pour mieux attirer, recruter et fidéliser ses collaborateurs dans le secteur Tech & IT

    • Levier n°1 - Mettre en avant sa culture d’entreprise : La marque employeur doit être alignée avec les valeurs de l'entreprise et la réalité terrain. « Pour séduire les talents Tech-IT, une entreprise doit affirmer sa différence, sa valeur ajoutée. » affirme Estelle Calestroupat, rejointe par Anna Ballerand pour qui il est indispensable que l’entreprise affiche clairement sa culture d’entreprise, sa politique de DE&I (Diversité, Équité & Inclusion) ainsi que ses actions liées à la RSE (Responsabilité sociale). Estelle Calestroupat ne manque pas de rappeler qu’il est primordial également de développer une culture managériale alignée sur les valeurs de l’entreprise et s'assurer qu'elle soit déployée à tous les échelons de la ligne managériale. 
    • Levier n°2 - Anticiper ses besoins de demain : Être visionnaire et précurseur.
    • Levier n°3 - Travailler son réseau interne et externe : Créer une communauté regroupant d'anciens collaborateurs et un vivier de candidats, futurs collaborateurs potentiels. 
    • Levier n°4 - Améliorer son processus de recrutement : « Les processus de recrutement sont souvent encore trop longs et en découragent plus d’un. » regrette Anna Ballerand. « Une simplification des processus est nécessaire pour gagner en efficacité et favoriser l’expérience candidat. » préconise-t-elle. Les compétences recherchées chez les candidats évoluent également. « Il n'est plus possible de recruter que par le prisme des compétences techniques (hard skills) » explique Estelle Calestroupat. « La capacité d'adaptation et d'apprentissage, mais aussi la capacité à analyser des données complexes, multiples voire contradictoires, la prise de hauteur de vue, mais aussi la pédagogie, le relationnel et le travail en équipe sont devenus, entre autres, des critères forts de réussite dans les métiers Tech-IT. Les valeurs et l'engagement jouent, en outre, un rôle essentiel dans la bonne adéquation entre un collaborateur et l'entreprise. »
    • Levier n°5 - Investir dans la formation : Pour répondre à la problématique du développement des compétences, encore plus rapide dans ce secteur que dans d’autres domaines d’activité, il est important pour les entreprises d’investir dans la formation de leurs employés. « Il s'agit d'accompagner les collaborateurs tant sur l'évolution constante des compétences techniques afin d'assurer un socle solide d'expertise au sein de l'entreprise et de répondre à une très forte appétence technique de certains collaborateurs (investir sur des certifications par exemple), que sur le développement de certaines compétences comportementales (notamment pour des évolutions sur la gestion de projet, le management ou le commerce). » précise Estelle Calestroupat. Anna Ballerand donne l’exemple de Cisco qui propose plusieurs actions de formations, notamment le passage de certifications techniques renommées dans le secteur. Leur « Graduate Program » (programme des jeunes diplômés) qu’elle a elle-même déployé sur le plan européen en est une autre illustration, avec une formation de plusieurs jours à l’étranger proposée à l’arrivée des jeunes recrues. 
    • Levier n°6 - Proposer des conditions de travail attrayantes : Le secteur Tech-IT est réputé pour offrir des rémunérations relativement élevées à ses salariés. « Il se joue une guerre féroce entre les acteurs du numérique pour attirer les meilleurs profils. » témoigne Estelle Calestroupat. « Ce rapport de force se ressent sur les salaires et les avantages (voiture de fonction, bonus, participation, prime d'installation pour le télétravail, proposition de parts au capital de l’entreprise, etc). « La concurrence est telle que la différentiation entre les différents acteurs du secteur passe par la proposition d’avantages supplémentaires comme une grande flexibilité de travail ou un programme de reconnaissance par exemple », confirme Anna Ballerand. « Dans un secteur de technologie, la culture du pur présentiel n'a pas de sens » rappelle Estelle Calestroupat. Il faut nécessairement accorder une flexibilité sur les horaires et formats de travail (travail à distance, hybride, en présentiel). 
    • Levier n° 7 - Encourager le développement de carrière : Gérer l’évolution professionnelle. Pour Estelle Calestroupat, il est important « d’accompagner la mobilité au sein de l'entreprise sans cloisonner sur des parcours-types, donner de la visibilité sur les possibilités d’avancement et les accompagnements mis en place ».

     

    Un 8e levier - Avoir recours aux tests psychométriques 

    Pour mieux recruter leurs talents dans ce secteur, accompagner le développement de leurs compétences et leur évolution de carrière, les professionnels RH peuvent utiliser les tests psychométriques : inventaires de personnalité et de valeurstests d’aptitudes intellectuellestests d’évaluation de la pensée critique ainsi que les questionnaires de motivation et d’intérêts professionnels.

    Ils leur permettent de :

    • Identifier les personnes les plus adaptées au poste et à la culture de l'entreprise.
    • Prédire la performance au travail.
    • Réduire le taux de turnover en favorisant une meilleure adéquation entre les employés et leur environnement de travail.
    • Mettre en place des plans de développement personnalisés encourageant la rétention des talents.
    • Améliorer l’engagement en créant un environnement de travail positif et productif propice à l’épanouissement personnel et professionnel.
  • Trois collègues discutant au bureau - Pearson TalentLens

    Booster l'excellence des talents dans le secteur bancaire : le rôle crucial de la pensée critique

    Être doté de pensée critique est recherché et valorisé dans le secteur bancaire pour s’adapter aux changements, prendre des décisions, faire face aux problèmes et proposer des solutions.

     

    La banque, un secteur en pleine mutation

    Dans le secteur bancaire, les attentes des clients évoluent rapidement : ils souhaitent des interfaces conviviales et intuitives pour leurs transactions bancaires en ligne et mobiles ainsi qu’une expérience fluide et transparente à travers tous les canaux de communication avec leur banque et sont très ouverts à l'adoption de nouvelles technologies telles que la blockchain, l'intelligence artificielle et les chatbots pour faciliter leurs opérations. Ils attendent également de manière efficace et réactive des services financiers adaptés à leurs besoins et personnalisés. Ils accordent enfin une importance capitale à la protection et confidentialité de leurs données personnelles contre les fraudes et les cyberattaques.

    Pour répondre à ces exigences, les employés du secteur bancaire doivent maîtriser les compétences techniques (hard skills) liées aux opérations bancaires en ligne, à la gestion des données, à la sécurité informatique et à l'utilisation des nouvelles technologies mais aussi, et de plus en plus, des compétences comportementales (soft skills) en :

    • Communication pour interagir efficacement avec les clients et répondre à leurs besoins de manière claire et concise en personne, par téléphone, e-mail, chat.
    • Négociation pour conclure des accords, résoudre des conflits et parvenir à des conditions favorables pour la banque et les clients.
    • Pensée critique pour analyser des situations complexes, identifier les problèmes et trouver des solutions.
    • Souci du détail car la précision et la minutie sont de mises pour gérer les transactions financières et garantir le respect des réglementations.
    • Adaptabilité et gestion du temps pour s'adapter rapidement aux nouvelles technologies, nouveaux processus, nouveaux produits et services, et jongler avec plusieurs tâches en respectant les délais.

    Le secteur bancaire emploie de nombreuses personnes mais connait un taux d’attrition et de turnover élevé. Pour rester compétitives sur un marché marqué notamment par un climat économique et géopolitique incertain, une disruption technologique accrue, une concurrence féroce entre banques traditionnelles et nouveaux acteurs toujours plus innovants et agiles, les banques doivent livrer bataille pour attirer et retenir les meilleurs talents. Elles doivent faire évoluer leur processus d’acquisition des talents pour en améliorer l’efficacité et la rapidité et focaliser leur attention sur l’évaluation de ces compétences, notamment en pensée critique.

     

    La pensée critique : une « power skill » très convoitée dans le secteur bancaire

    Selon une étude mondiale de PwC, s’il est convenu à 70 % que les compétences numériques sont importantes, il est reconnu à 77 % que des compétences en pensée critique, telles que l’intelligence émotionnelle et le jugement, sont cruciales dans les métiers de la banque. Isabelle Jenkins, Responsable des services financiers chez PwC UK, ajoute : « Être adaptable, collaboratif et faire preuve de compétences en pensée critique est important. Si nous voulons réellement tirer parti des avancées technologiques, nous aurons besoin des bonnes personnes, dotées des compétences appropriées, afin que nous puissions vraiment résoudre les problèmes, stimuler la productivité et créer de la croissance. L'investissement dans la technologie est essentiel pour atteindre tous ces objectifs. Mais elle doit être guidée par l’ingéniosité, l’expertise et la compréhension humaines. »

    Carole Fortier Bidan, Développeur Produit Senior chez Pearson TalentLens et Christelle Cadoret, Psychologue et consultante en ressources humaines, auteures du livre Accueillir le changement et prendre des décisions éclairées – Pensée critique & adaptabilité (Pearson, collection Human Skills) définissent la pensée critique comme un état d’esprit qui vise à une analyse logique d'une ou de situations dans un but précis comme résoudre un problème, expliquer un point de vue, interpréter ou justifier une prise de décision. Elle implique la recherche de faits, de preuves, la compréhension et l'analyse de différents points de vue et des qualités personnelles telles que l’écoute, l'humilité, la curiosité, l'ouverture d'esprit, la prise de distance. Elle suppose un travail de connaissance de soi quant à ses propres préjugés, croyances, stéréotypes et biais cognitifs pour en limiter l’impact sur ses prises de décision et de position. Elle s'exerce par un effort constructif qui implique et favorise un esprit collaboratif au service de l'intelligence collective.  

    Elle est qualifiée de power skill car le raisonnement et la prise de décision sont les tâches les moins automatisées sur le lieu de travail. 

     

    Se donner les moyens de bien l’évaluer 

    Laure Bogeat, actuelle Directrice Développement RH et anciennement Responsable du service Recrutement, Carrière et Emploi  au sein de BPCE Infogérance et Technologies, le GIE informatique du groupe BPCE, 2ème groupe bancaire français, témoigne bien de l’importance de la pensée critique dans le secteur bancaire : « Notre environnement est complexe, systémique et évolue rapidement. Dans le cadre de forts enjeux de recrutement sur un marché en tension au cœur des nouvelles technologies et au service de la transformation digitale du groupe, nous souhaitions dans nos recrutements, nous assurer d’un niveau d’analyse, de compréhension de nos enjeux, de flexibilité intellectuelle permettant à nos nouvelles recrues de s’épanouir dans notre structure. Le test d’évaluation de la pensée critique Watson-Glaser™ III s’est imposé naturellement. Il nous éclaire notamment sur la démarche intellectuelle du candidat pour résoudre une problématique, prendre une décision mais aussi sur la compréhension de son environnement, son mode d’interprétation de données factuelles, sa capacité de synthèse, autant d’éléments pertinents dans nos critères de sélection. » 

     

    Exercer sa pensée critique dans le secteur bancaire est crucial pour prendre des décisions éclairées, identifier et évaluer les risques potentiels dans les opérations financières, proposer des solutions créatives et innovantes aux clients, en conformité avec les réglementations et normes établies et dans un souci de respect de la confidentialité et protection des données. Une compétence incontournable à évaluer et développer chez des candidats à un poste et collaborateurs déjà en place.

  • Une femme programmeuse devant son ordinateur - Pearson TalentLens

    Identifier les compétences adaptées à l’évolution du secteur de la Tech et de l’IT

    Intelligence artificielle, automatisation, cloud computing, blockchain… Les entreprises du secteur de la Tech et de l’IT recherchent constamment de nouvelles façons d'améliorer et de repousser les limites de la technologie existante. Pour rester compétitives, elles doivent être agiles et se doter de talents possédant des compétences spécifiques. Quelles sont-elles ? Comment attirer, recruter et retenir les talents sur ce secteur en pleine mutation ?

     

    Les compétences essentielles pour réussir dans le secteur de la Tech et de l’IT 

    Les compétences recherchées sont : 

    • Compétences en programmation : savoir coder dans plusieurs langages de programmation. 
    • Connaissance des technologies émergentes : être au fait des dernières technologies.
    • Compétences en analyse de données : manipulation des données, analyse statistique, visualisation des données et modélisation prédictive face à la quantité croissante de données générées.
    • Compétences en sécurité informatique : gestion des risques, détection des intrusions, protection des données et réponse aux incidents pour protéger les systèmes et les données compte tenu de la montée des cybermenaces. 
    • Compétences en gestion de projet : planification, exécution, contrôle et communication pour garantir la livraison réussie de solutions technologiques.
    • Pensée critique et résolution de problèmes : être capable d'analyser les problèmes complexes, de proposer des solutions innovantes et de prendre des décisions éclairées.
    • Compétences en communication : savoir communiquer efficacement avec des collègues techniques et non techniques, ainsi qu'avec les clients pour collaborer efficacement et garantir la compréhension des exigences et des solutions technologiques.
    • Agilité et adaptabilité : être capable de s'adapter rapidement aux changements technologiques et aux nouveaux défis dans un environnement en constante évolution. 

    Les recruteurs sur ce secteur attachent désormais autant d'importance aux soft skills (compétences comportementales) qu'aux hard skills (compétences techniques). Selon une étude de Deloitte, ce sont les compétences en leadership (54%), résolution de problèmes et prise de décisions (47%), compétences relationnelles (44%), pensée créative et innovante (41%) devant l’analyse de données (40%) qui arrivent en tête des compétences indispensables dans les métiers Tech-IT pour les années à venir.

     

    Astuces pour recruter des talents dans le secteur de la Tech et de l’IT

    • Préciser les compétences requises (hard skills et soft skills) dans la fiche de poste.
    • Communiquer sur sa marque employeur, sa culture d’entreprise et sur les avantages offerts par le poste. Les profils Tech et IT sont attirés par une rémunération attractive mais surtout par de bonnes conditions de travail. 
    • Outre les sites d’emploi et réseaux sociaux, s’intéresser aux forums dédiés, événements Tech, hackathons, nouer des partenariats avec des établissements de formation et des écoles, envisager la cooptation propice dans cet écosystème très communautaire. 
    • Tester les candidats pour identifier leurs compétences et utiliser des outils digitaux (passation de tests et entretiens à distance) qui reflèteront l’environnement technologique innovant de l’employeur, auquel ils sont sensibles.

     

    Stratégies pour évaluer les soft skills requises 

    Il existe divers moyens :

    • Scénarios de résolution de problèmes pour observer comment un problème est abordé, les options disponibles analysées et des solutions proposées.
    • Études de cas techniques (défis rencontrés lors du développement de logiciels, mise en œuvre de solutions d'infrastructure informatique ou gestion de la sécurité des données) pour évaluer la capacité à comprendre rapidement les enjeux techniques et à proposer des solutions efficaces.
    • Tests de codage et de programmation pour mesurer la capacité d'un candidat à résoudre des problèmes de manière logique et efficace, son aptitude à apprendre de nouveaux langages de programmation ou à s'adapter à des environnements de développement spécifiques.
    • Tests psychométriques tests d’évaluation de la pensée critiquetests de capacités cognitives ou d’aptitudes intellectuelles pour évaluer le potentiel d’apprentissage et d’adaptation des candidats, leurs aptitudes à résoudre des problèmes. Des inventaires de personnalité renseigneront sur leurs compétences en communication. 

     

    Conseils pour retenir les talents Tech-IT

    • Offrir des programmes de formation continue 

    Selon Sacha Kalusevic, directeur de Michael Page Technology, «Il faudrait davantage de formation continue pour accompagner la progression des collaborateurs. Afin d’attirer plus de candidats IT, les entreprises pourraient mettre en avant les compétences que leurs futures recrues vont développer dans les projets qu’ils réaliseront, et leur proposer un programme de formation pour mettre à jour ou développer certains savoir-faire techniques. »

    • Encourager l'apprentissage autonome et les évolutions de carrière 

    Les profils Tech, habitués à l’auto-formation, veulent monter en compétence pour rester alignés sur les besoins réels du marché et celles de leurs employeurs. Il faut soutenir cela et accompagner leur évolution de carrière.  

    • Créer un environnement de travail stimulant 

    Il est primordial de proposer des environnements de travail flexibles/hybrides (télétravail, horaires flexibles, flex office, semaine de 4 jours) ainsi qu’un travail qui ait du sens et un but avec des missions, une vision, des objectifs clairs.

     

    Le profil des talents dans le secteur de la Tech et de l’IT a évolué. On ne les recrute plus désormais uniquement pour leurs compétences techniques mais aussi comportementales. Elles sont même considérées comme prioritaires. Il faut donc les évaluer lors du processus de recrutement et les développer également chez les collaborateurs déjà en poste. 

  • Une femme au bureau en train de téléphonoer - Pearson TalentLens

    8 conseils pour éviter les erreurs de recrutement

    Il n'est jamais trop tard pour améliorer votre processus de recrutement. Suivez ces 8 conseils et bonnes pratiques pour prendre de meilleures décisions de recrutement et d'embauche. Les méthodes et les moyens utilisés pour recruter diffèrent d'une entreprise à l'autre. Cependant, la plupart des professionnels des ressources humaines s'accordent à dire que des erreurs dans le processus de recrutement et d'embauche peuvent avoir de lourdes conséquences au niveau de l’organisation. Les enjeux de recrutement ne doivent donc pas être sous-estimés en termes de climat de travail, de motivation, de productivité et d'impacts financiers. Pour vous aider à limiter les risques et à trouver le bon candidat, analysons les mauvaises pratiques de recrutement et explorons nos meilleurs conseils pour un recrutement réussi.

     

    Qu'est-ce qu'un mauvais recrutement ?

    Pour diverses raisons, les recruteurs peuvent commettre des erreurs de recrutement : description de poste incomplète, missions imprécises dans l'offre d'emploi, etc. Parfois, c'est le profil du candidat qui ne correspond pas aux attentes : manque de compétences, ou inversement, trop qualifié. Un autre cas de figure consiste à recruter un salarié sans avoir évalué formellement ses soft skills : ici, le recruteur se fie à son intuition et brûle en quelque sorte les différentes étapes.

     

    Quelles conséquences pour l'entreprise ?

    Les conséquences d'un mauvais recrutement se font ressentir parfois quelques mois après l'embauche. Un employé qui ne partage pas les valeurs de l'entreprise peut devenir un élément perturbateur dans une équipe et être une source de démotivation sur la durée. Par ailleurs, son manque d'implication peut impacter négativement la productivité de l'équipe et de l'organisation.

    Les conséquences directes d'un mauvais recrutement sont également la hausse du turnover ou une augmentation des arrêts de travail. À terme, le coût pour l'entreprise est important : coût d'un autre processus de recrutement pour la même fonction, coût du remplacement éventuel et de la formation du nouvel employé, baisse de la productivité, conséquences sur le reste de l'équipe si certaines tâches sont à répartir, etc.

     

    8 astuces pour un processus de recrutement efficace

    Il n'est jamais trop tard pour améliorer vos processus d'acquisition de talents et de recrutement. Voici quelques conseils :

    1. Créer une fiche de poste explicite et concrète

    L'une des raisons d'un mauvais recrutement est le manque de clarté quant aux responsabilités et aux compétences requises pour un poste. Lorsque vous rédigez la fiche d'un poste à pourvoir, assurez-vous qu'elle inclut les responsabilités précises, l'environnement et les relations de travail au sein de l'équipe et de l'organisation, le profil du candidat recherché (niveau de formation, expérience, parcours, compétences, etc.) et les indicateurs de réussite pertinents pour le poste. Une fiche de poste précise définit le profil idéal du candidat pour les responsables du recrutement et les recruteurs, ce qui simplifie la recherche de candidats et améliore la communication entre l'ensemble de l'équipe en charge du recrutement.

    2. Rédiger une offre d’emploi claire

    Maintenant que vous avez rédigé une fiche de poste précise, il est temps de publier et de promouvoir le poste à pourvoir. Outre les responsabilités, les compétences et l'expérience requises, la meilleure pratique consiste à indiquer le lieu de travail (en présentiel, hybride, entièrement à distance), le type de contrat de travail (à temps partiel, à temps plein, contractuel) et la fourchette de salaire prévue pour le poste. Pour optimiser l'expérience candidat, vous pouvez également inclure des informations détaillées sur les étapes du processus de recrutement et d'embauche au sein de votre organisation. Une fois que vous disposez de toutes ces informations, faites la promotion du poste en interne sur l'intranet de votre entreprise, ainsi qu'en externe sur des sites d'offres d'emploi populaires tels que LinkedIn, Indeed et Glassdoor.

    3. Ne pas négliger l'importance de sa marque employeur

    Aujourd'hui plus que jamais, les employés veulent travailler dans des organisations qui partagent les mêmes valeurs qu'eux. Pour attirer le bon profil de candidats, les entreprises doivent promouvoir leurs valeurs et leur culture sur les différents canaux qui constituent le cycle de vie du candidat, y compris la page carrière de leur site internet et les réseaux sociaux. La présentation des valeurs de l'entreprise et des valeurs sociales, des projets d'entreprise, des sorties d'équipe et des témoignages d'employés renforce l'attrait de votre marque d'employeur et contribue à une expérience positive pour les candidats.

    4. Préparer ses entretiens d’embauche

    Outre le fait que la personne qui fasse passer l’entretien ne se présente pas toujours, rien n'est plus frustrant pour un candidat que d'être confronté à des questions redondantes de la part de différents interlocuteurs. La préparation de l'entretien garantit une compréhension commune du profil du candidat idéal. Une équipe de recruteurs bien préparée à la conduite d’entretiens d’embauche crée un climat de confiance et encourage les candidats à partager leurs expériences et leurs motivations. Pour mettre en œuvre cette meilleure pratique, élaborez des guides d'entretien qui précisent les attributs ou les compétences que chaque recruteur doit évaluer, comprennent des questions utiles et intègrent une grille d'évaluation standardisée.

    5. Évaluer toutes les compétences

    Avant de prendre une décision d'embauche, il est essentiel d'évaluer toutes les compétences des candidats. Cela comprend les soft skills, les hard skills, ainsi que des attributs tels que la personnalité et les préférences en matière de style d'apprentissage qui ont un impact sur la culture et la productivité individuelles et collectives. Pour ce faire, utilisez des outils tels que les tests d’évaluation psychométriques pour mesurer les compétences cognitives, comportementales et interpersonnelles. 

    6. Objectiver le plus possible la prise de décision 

    Votre processus de recrutement et les outils que vous utilisez tout au long du parcours candidat doivent améliorer la prise de décision des responsables du recrutement en recueillant des données objectives. En utilisant des fiches de poste précises, des tests psychométriques et de pré-embauche, des entretiens de recrutements qualitatifs bien menés et renseignés, et des critères de notation normalisés, vous pouvez identifier le candidat qui correspond le mieux au poste à pourvoir et à l'organisation. En outre, cette approche permet de réduire les biais qui peuvent apparaître lors de jugements fondés sur l'intuition ou les interactions au cours d'un entretien.

    7. Répondre à tous les candidats

    Les RH doivent informer rapidement tous les candidats de l'état d'avancement de leur candidature. L'absence de réponse, même pour les candidats qui n'ont pas été retenus pour un entretien, peut nuire à l'image de l'entreprise et à la réputation de l'employeur. Encouragez les candidats intéressés à envisager d'autres fonctions au sein de l'entreprise et souhaitez-leur bonne chance dans leur recherche d'emploi. Pour les candidats qui ont passé un entretien mais n'ont pas été retenus, envisagez de leur fournir des commentaires constructifs qui pourraient leur être utiles lors de leurs futurs entretiens.

    8. Affiner votre processus d'onboarding

    Les premiers jours et les premières semaines au sein de l'organisation peuvent avoir un impact significatif sur l'expérience globale du nouveau collaborateur. Pour être efficace, son intégration doit englober plusieurs activités et sujets afin d'assurer une transition en douceur vers ses nouvelles fonctions. Ces éléments comprennent des informations sur l’entreprise telles que l'orientation de son activité, l’histoire de sa création et sa culture, l'accès également aux ressources essentielles, la familiarisation avec les politiques et les procédures, une définition claire du poste et de ses responsabilités, des systèmes de mentorat et de compagnonnage, des feed-backs et échanges ouverts, les attentes en matière de performances et une formation ciblée. Un processus d’onboarding bien structuré aide non seulement les nouveaux employés à se sentir appréciés et engagés, mais leur donne également les moyens de réussir dans leurs fonctions, ce qui profite à la fois à l'individu et à l'organisation. Une bonne intégration est la clé d’une relation de travail positive et productive.

  • Deux collègues discutant au travail - Pearson TalentLens

    10 tendances de recrutement à suivre de près en 2024

    Les acteurs des ressources humaines jouent un rôle central dans la définition des stratégies de talent et des orientations futures des entreprises. Fin 2023, plusieurs tendances clés ont commencé à redéfinir le paysage du recrutement. Voici les 10 tendances majeures qui se démarqueront en 2024.

     

    1. La croissance rapide de l'intelligence artificielle et du Machine Learning

    L'intelligence artificielle et le machine learning ont pris une place prépondérante l'année dernière et progressent dans le domaine des ressources humaines et du recrutement. Actuellement, 63 % des entreprises investissent ou prévoient d'investir dans des solutions d'intelligence artificielle pour résoudre les problèmes liés à l'acquisition de talents (Gartner). En 2024, les organisations qui cherchent à rationaliser et à améliorer leur recherche de talents se tourneront vers l'intelligence artificielle pour obtenir des informations, car elle a le potentiel d'influencer tous les aspects du processus de recrutement. Les solutions d'intelligence artificielle rédigent des descriptions de poste plus claires, mettent en correspondance les candidats, automatisent les processus et améliorent l'intégration. En 2024, les organisations devront être attentives à l'utilisation éthique de l'intelligence artificielle dans les processus de recrutement, notamment en ce qui concerne l'utilisation des données et les évolutions juridiques (qui dépendront du contexte local). Mais le potentiel de l'intelligence artificielle pour transformer le processus de recrutement est significatif.

    Mais ce n'est pas tout, l'intelligence artificielle transforme également les rôles professionnels eux-mêmes. Les postes de responsables de l'IA ont triplé dans le monde au cours des cinq dernières années (HR Magazine), et les rôles incluant ou directement liés à l'IA ont considérablement augmenté. D'une part, cela peut impacter la fidélisation des employés car certains postes sont remplacés, tandis que d'autre part, il existe un potentiel de montée en compétences et de reconversion des employés actuels et d'adoption des opportunités que peut apporter l'IA. En utilisant des évaluations basées sur les données, nous pouvons aider les responsables du recrutement à obtenir un aperçu du potentiel de carrière et des ensembles de compétences des candidats.

     

    2. Le recrutement centré sur les compétences est en progression.

    Les critères de recrutement évoluent. Alors que de nombreux responsables du recrutement mettent l'accent sur les qualifications comme critère principal, d'autres adoptent une approche basée sur les compétences, en se concentrant sur les compétences des candidats - à la fois les compétences comportementales (telles que l'adaptabilité, la communication, l'intelligence émotionnelle) et les compétences techniques (comme la maîtrise d'AdWords, du codage, de la rédaction), ainsi que sur les responsabilités. Les données de LinkedIn montrent qu'une approche axée sur les compétences peut élargir les viviers de talents jusqu'à 10 fois. En utilisant la psychométrie, les responsables du recrutement peuvent évaluer de manière fiable les ensembles de compétences des candidats pour vous aider à sélectionner les meilleurs talents qui réussiront à court et à long terme. Cette approche stratégique peut conduire à une main-d'œuvre plus diversifiée et polyvalente, et même contribuer à améliorer les taux de rétention.

     

    3. Une demande continue de travail flexible et à distance

    Le travail flexible est toujours très demandé et les employés d'aujourd'hui veulent et ont souvent besoin de bénéficier de pratiques de travail à distance et de flexibilité. En 2024, le concept de travail à distance continuera d'être débattu. De nombreuses organisations se situent encore de part et d'autre de l'argument concernant ses avantages en termes d'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle par rapport à la productivité. Selon une recherche d'Upwork, d'ici 2025, environ 32,6 millions d'Américains travailleront à distance, dont plus de 98 % seront intéressés à travailler à distance au moins une partie du temps. Les organisations qui se concentrent sur la fidélisation et l'acquisition de talents devront examiner les motivations et les valeurs de leurs candidats et équipes pour trouver le bon équilibre.

     

    4. Un renouveau de l'attention portée à la DEI

    Les organisations progressent dans leur approche de la diversité, de l'égalité et de l'inclusion (DEI). Ces dernières années, nous avons observé la désignation de responsables DEI et l'adoption de nouvelles politiques et approches, initiées depuis les plus hautes instances. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. En 2024, une revitalisation de l'engagement envers la DEI devrait être au centre des préoccupations des organisations qui aspirent à former des équipes diversifiées, embrassant des ensembles de compétences et des valeurs variées pour progresser. Selon un récent rapport du WEF, les organisations dotées de cultures inclusives sont 3,8 fois plus susceptibles de tirer pleinement parti de leurs employés et d'enregistrer des taux de rétention améliorés.

     

    5. Favoriser la rétention en soutenant le bien-être des employés

    Pour l'année 2024, 28 % des professionnels des ressources humaines classent le bien-être des employés comme leur deuxième priorité la plus importante. Avec la rétention des talents constituant l'un des plus grands défis pour les organisations, il est temps d'examiner de près les initiatives mises en place pour soutenir le bien-être des employés. De la création de cultures de travail plus inclusives aux discussions ouvertes sur la santé physique et mentale, les employés d'aujourd'hui aspirent à évoluer dans des environnements où ils se sentent valorisés en tant qu'individus aussi bien qu'en tant qu'employés.

     

    6. Programme de développement des compétences et de reconversion

    La dynamique de la main-d'œuvre évolue, entraînant une demande croissante de nouveaux ensembles de compétences. Alors que la technologie remplace certaines fonctions, elle crée également une pression sur les employés pour qu'ils acquièrent de nouvelles compétences et maîtrisent de nouveaux systèmes afin de performer dans le futur. Les employeurs estiment que 44 % des compétences des travailleurs seront perturbées au cours des cinq prochaines années. En réalisant une analyse approfondie des compétences de la main-d'œuvre, les entreprises peuvent identifier les lacunes actuelles en compétences au sein de leurs équipes. Sur cette base, les responsables du recrutement peuvent élaborer un programme de développement des talents en analysant les rôles et les performances afin de façonner les descriptions de poste futures et de planifier des pipelines de talents pour anticiper les besoins en recrutement. Les évaluations psychométriques jouent un rôle crucial en aidant les professionnels des RH à sélectionner les candidats les mieux adaptés en fonction des ensembles de compétences et des exigences du poste. Cela leur permet de promouvoir les candidats qui correspondent le mieux au poste avec confiance, tout en mettant en lumière les opportunités de développement futur et l'éligibilité aux programmes de formation.

     

    7. Quelle est votre image de marque ?

    La marque de l'entreprise constitue une priorité majeure pour l'année 2024. Avec une demande de talents toujours aussi élevée, les candidats disposent de nombreuses opportunités pour choisir une organisation qui reflète au mieux leurs valeurs et leurs motivations. La manière dont les entreprises se présentent, ainsi que leurs valeurs et leur vision de l'avenir, seront scrutées de près. Les professionnels des ressources humaines qui cherchent à attirer les millennials et la génération Z devront peut-être évaluer la manière dont leur présence sur les réseaux sociaux, les porte-parole parmi les employés et leurs valeurs sont présentés pour attirer les meilleurs candidats. Des outils tels que SOSIE 2nd Generation, peuvent aider les organisations à examiner de plus près leurs valeurs et leurs motivations. L'analyse des retours des employés peut aider les équipes RH à façonner les plans de développement de carrière et les stratégies de recrutement.

     

    8. Power Skills : des compétences essentielles pour l'avenir

    Les "Power Skills" sont les compétences qui alimenteront l'économie mondiale et les carrières des individus aujourd'hui et demain. Un récent rapport de Pearson a identifié que les Power Skills les plus recherchées par les employeurs sont actuellement la communication, le service client, le leadership, l'attention aux détails et la collaboration - des compétences humaines essentielles pour le succès commercial et personnel. En 2024, les responsables des ressources humaines devront examiner comment ils peuvent aider les employés à développer ces ensembles de compétences et à progresser dans leur carrière. Les individus qui se sentent mieux investis sont plus susceptibles de rester au sein de l'organisation. Des outils tels que le Watson-Glaser™ III (test de la pensée critique), peuvent aider les responsables du recrutement à identifier les meilleurs ensembles de compétences en fonction des critères de poste et à fournir les insights nécessaires pour sourcer et sélectionner des candidats possédant les bonnes compétences.

     

    9. Recrutement axé sur les données et l'analyse

    En parallèle avec l'IA et le machine learning, il existe un intérêt croissant pour l'utilisation de données afin d'éclairer les processus de recrutement. Le coût d'un recrutement inefficace a un impact significatif non seulement sur le plan financier, mais aussi en termes de productivité et de motivation de l'équipe. En utilisant les informations tirées des données, les responsables des ressources humaines peuvent prendre des décisions objectives et éclairées concernant leurs choix de recrutement. Ces résultats peuvent également révéler l'efficacité et l'efficience des processus de sélection, permettant ainsi d'apporter des ajustements bénéfiques pour l'expérience des candidats et pour l'entreprise dans son ensemble. Que ce soit en termes de coût de recrutement, de durée du processus, de dépenses de formation, de temps de placement ou d'intégration - les données transforment le domaine du recrutement et le rendent plus responsable que jamais.

     

    10. Tendances générationnelles et démographiques

    Selon un article de Deloitte Insights, les travailleurs de la génération Z et les millennials peuvent jouer un rôle de catalyseur dans la construction d'une main-d'œuvre résiliente. On prévoit qu'ils représenteront plus de la moitié de la main-d'œuvre d'ici 2030. Ils sont centrés sur des valeurs, recherchent un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, et se soucient de l'environnement, de l'état du monde et de l'avenir ! Cette année, les employeurs peuvent autonomiser ces travailleurs en capitalisant sur leur passion et leur détermination pour créer un avenir meilleur. Ils peuvent le faire en mettant en place des activités et des politiques telles que la création de groupes de soutien aux employés (ESG), le soutien des activités communautaires et l'offre de congés bénévoles.

     

    Anticipez l'avenir de votre processus de recrutement

    La création d'une main-d'œuvre résiliente nécessite du temps et de la planification. Les professionnels des ressources humaines qui sont à l'aise avec l'adoption de la technologie et l'utilisation des données bénéficieront des tendances actuelles qui façonneront l'année 2024. Quelles tendances allez-vous examiner de plus près ? Pour obtenir de l'aide et des conseils, découvrez comment Pearson TalentLens peut soutenir les professionnels des ressources humaines en entrant en contact avec notre équipe.

     

  • Une femme passant un entretien - Pearson TalentLens

    10 réflexes à adopter pour fiabiliser vos recrutements

    En tant que professionnel des ressources humaines, garantir la fiabilité des recrutements est crucial pour assurer le succès et la pérennité de votre entreprise. Dans cette optique, adopter certains réflexes stratégiques s'avère essentiel. Découvrez dix astuces à adopter pour renforcer la fiabilité de vos processus de recrutement, allant de la construction d'une marque employeur solide à la mise en place d'un processus d'intégration efficace. En suivant ces conseils, vous améliorerez la qualité de vos recrutements et contriburez à la croissance et à la stabilité de votre organisation. 

  • Deux femmes discutant au travail - Pearson TalentLens

    5 soft skills essentielles à repérer et à évaluer en entreprise

    Avec l'accélération de la digitalisation et le recours à l'intelligence artificielle, continuer d'acquérir des compétences techniques est une nécessité, mais, celles-ci devenant rapidement obsolètes, il est surtout indispensable de valoriser ses soft skills afin de préserver son employabilité. Apprendre à apprendre, savoir s'adapter... les soft skills prennent en effet de plus en plus d'importance dans l'entreprise. Aujourd'hui, 62 % des dirigeants et managers sont prêts à recruter un collaborateur sur ses compétences comportementales[1]. Quelles sont les principales soft skills recherchées ? Pourquoi sont-elles devenues incontournables ? Nos éléments de réponse

     

    Définition

    Souvent définies par opposition aux hard skills, « compétences dures » ou compétences techniques, les soft skills, « compétences douces », désignent les compétences comportementales ou encore les compétences humaines et transversales. Les soft skills sont liées à la personnalité et à la manière dont on interagit avec les autres, en fonction des situations.

     

    Pourquoi les soft skills sont-elles devenues incontournables ?

    Selon un rapport de World economic forum[2], les compétences les plus importantes pour les recruteurs étaient, en 2020, l'analyse et la pensée critique, la résolution de problèmes, le travail d'équipe, l'autonomie ou l'autogestion, le management et la communication. Depuis la crise sanitaire et les changements organisationnels qu'elle a engendrés, l'adaptabilité et la capacité à gérer ses émotions font aussi partie désormais des qualités recherchées par les DRH.

    Ces compétences douces sont donc aujourd'hui essentielles à l'entreprise, qui doit les repérer car elles présentent de nombreux atouts :

    Des recrutements plus qualitatifs

    Identifier les soft skills d'un candidat ou d'un collaborateur permet d'améliorer le recrutement et le taux de rétention des salariés. Mêmes valeurs, transversalité et transférabilité des compétences douces, l'entreprise a besoin de connaître le potentiel d'évolution d'une future recrue. C'est pourquoi, dans sa lettre de motivation, voire sur son CV, un candidat doit mettre en valeur les compétences qu'il possède sans oublier de mettre en avant ses qualités. Il peut, par exemple, ajouter une rubrique « mes atouts » sur son CV, et s'inspirer du descriptif du poste visé, qui définit les soft skills recherchées par l'entreprise.
    Enfin, en entretien d'embauche, ce qui fait la différence aujourd'hui entre deux candidats, ce n'est plus le savoir-faire mais le savoir-être.

    Des équipes homogènes

    Pour constituer des équipes homogènes avec des profils de compétences et des traits de personnalité complémentaires, le recruteur a besoin de détecter les qualités humaines et relationnelles des futures recrues.

    S'adapter aux changements d'organisation

    Une autre raison qui a accéléré l'importance accordée aux compétences transversales est la crise sanitaire et les différents confinements imposés aux salariés. En plus de devoir mettre en place une nouvelle organisation de travail, les managers et leurs collaborateurs ont dû apprendre à développer certaines aptitudes relationnelles : mieux communiquer, faire preuve d'autonomie... Aujourd'hui, le travail hybride et le télétravail sont courants et ont quelque peu modifié les modes relationnels dans l'entreprise. D'emblée, les offres d'emploi affichent les compétences personnelles requises dans ce contexte. Ainsi, une excellente capacité d'adaptation, de bonnes capacités relationnelles... sont demandées, en plus de bonnes compétences techniques.

    Les compétences de demain sont « soft »

    Parce que 85 % des métiers de 2030 sont encore à inventer[3], posséder des compétences techniques qui deviendront rapidement obsolètes n'est plus une priorité. Ainsi, à l'heure de l'intelligence artificielle, du flexi-travail et autres changements à venir, les soft skills ou aptitudes humaines apportent une réelle valeur ajoutée à l'entreprise. Les recruteurs et DRH, qui ont besoin d'être rassurés, évaluent davantage un collaborateur sur son adaptabilité, ses aptitudes à apprendre, son agilité dans la manière de travailler, soit tout ce qui constitue son potentiel d'évolution dans un avenir empli d'incertitudes.

    Des leviers de performance

    Pour aller plus loin, les différents types de compétences douces, les capacités relationnelles et les qualités interpersonnelles sont déterminantes sur des postes stratégiques en lien avec le management. Par exemple, l'empathie et l'écoute active constituent des qualités humaines indispensables à tout bon manager. De même, force de persuasion et leadership font partie des qualités personnelles et interpersonnelles requises, pour pouvoir motiver les équipes. Et qui dit équipe motivée, dit aussi augmentation de la productivité. Cette prise de conscience de la performance associée aux soft skills se traduit aussi par la volonté de faire évoluer les savoir-être de ses collaborateurs, grâce à la formation, ou au coaching personnalisé.

     

    5 soft skills incontournables pour l'entreprise

    Compétences relationnelles, compétences émotionnelles, nombreuses sont les soft skills à mobiliser au sein de l'entreprise. Parmi les soft skills les plus recherchées, on peut lister en particulier :

    La pensée critique

    La pensée critique implique une capacité de déduction, une aptitude à établir des liens non explicites, à évaluer objectivement des informations, en s'appuyant sur des faits, et être capable de les analyser de manière pertinente pour prendre des décisions adaptées et rationnelles.

    Par extension, on parle aussi d'esprit critique, pour caractériser les personnes qui considèrent les choses à travers le prisme de la remise en question, au sens littéral du terme, et ce, sans agressivité. Questionner ou critiquer permet d'analyser et de comprendre avec la prise de recul nécessaire pour mieux avancer. Sur certains postes, en ingénierie, en recherche et développement, notamment, ce type de personnalité est convoité, car constructive et créative. En effet, être force de proposition et d'innovation participe à la compétitivité de l'entreprise.

    La résolution de problèmes complexes

    La pensée critique favorise également la résolution de problèmes. Résoudre des problèmes complexes implique de posséder les compétences nécessaires en analyse, en raisonnement abstrait, et de trouver rapidement des solutions efficaces. Cette aptitude est particulièrement requise sur des postes de management et de gestion de projet, qui nécessitent à la fois une capacité de réflexion et une forte réactivité dans la prise de décision pour mettre en œuvre des solutions adaptées.

    Le sens du collectif ou l'esprit d'équipe

    Intégrer une entreprise, c'est aussi être capable de travailler en équipe. Cela nécessite de grandes qualités relationnelles, ainsi qu'une bonne capacité de communication, notamment pour transmettre les informations aux autres collaborateurs. La conscience de travailler pour un objectif commun, ainsi que l'entraide contribuent à installer de bonnes relations professionnelles. Et, surtout, l'esprit d'équipe nourrit le sentiment d'appartenance à l'entreprise. On a pu le constater avec la mise en place du télétravail et la recherche de solutions pour rompre le sentiment d'isolement et entretenir le collectif de travail.

    La gestion émotionnelle ou l'intelligence émotionnelle

    Cette qualité personnelle est essentielle dans le milieu professionnel pour entretenir un bon relationnel avec ses collègues. La gestion émotionnelle, c'est à la fois faire preuve d'une capacité à identifier ses émotions et à trouver la manière adéquate de les exprimer, tout en réagissant de façon adaptée à celles de son entourage. La régulation de ses émotions est aussi une compétence relationnelle particulièrement aidante pour trouver la distanciation nécessaire dans certaines circonstances : faire preuve d'empathie sans être envahi par ses émotions, gérer un conflit, ou encore prendre des décisions objectives et parfois fermes.

    L'adaptabilité

    C'est une soft skill particulièrement convoitée depuis les changements organisationnels engendrés par la crise sanitaire. Faire preuve d'adaptabilité, quel que soit l'environnement professionnel, mais aussi la situation rencontrée, témoigne d'un potentiel d'évolution apprécié des entreprises.

    Parmi les autres exemples de compétences recherchées par les employeurs, figurent l'autonomie, la bonne gestion du temps, la flexibilité, une gestion du stress maîtrisée en toute circonstance.

     

    Comment évaluer les soft skills en entreprise ?

    L'évaluation des compétences comportementales peut être intégrée au processus de recrutement, mais également à différentes étapes de la vie professionnelle d'un collaborateur.

    Selon une étude[4], 40 % des professionnels des ressources humaines estiment que plus de la moitié des erreurs de recrutement seraient liées à une mauvaise évaluation des soft skills, une évaluation qui s'effectue pour la majorité d'entre eux sur la base de leur intuition, lors d'un entretien.

    Pourtant, en associant le référentiel de compétences de l'entreprise avec les résultats de tests psychométriques, il est possible d'évaluer finement les compétences techniques et humaines d'un candidat (ou d'un collaborateur), et de vérifier qu'il possède les principales qualités requises pour le poste visé.

    Les tests édités par Pearson Talentlens

    Le type de test varie en fonction des soft skills à évaluer.

    La pensée critique : WATSON-GLASER III

    Le Watson-Glaser III est conçu sur la base du modèle RED (Reconnaissance d'hypothèses, Évaluation d'arguments et Déduction de conclusions). Il permet d'évaluer les capacités de discernement et les aptitudes à prendre des décisions pertinentes en se basant sur des éléments objectifs, favorisant ainsi la réussite professionnelle.

    La résolution de problèmes : DAT™ NEXT GENERATION

    Ce test d'aptitude adaptatif permet d'évaluer la capacité à résoudre des problèmes. Il est utilisé pour mesurer les capacités et aptitudes intellectuelles, les compétences du candidat dans différents domaines (analogies verbales, raisonnement spatial, séquences numériques, raisonnement abstrait, calcul numérique, raisonnement mécanique). Ce test permet d’adapter le niveau de difficulté de l’item au niveau de compétence du candidat. Ainsi, un candidat qui réussit des items difficiles se verra présenter des items plus difficiles, et inversement.

    La gestion émotionnelle : PfPI

    Ce test réalise un inventaire de la personnalité au travail et mesure, entre autres, la stabilité émotionnelle. La vulnérabilité à l'anxiété et au stress, la confiance en soi, la tolérance à la frustration, c'est-à-dire la capacité à contrôler ses émotions négatives, font en effet partie des éléments qu'un recruteur a besoin d'évaluer. Cela lui permet de vérifier notamment qu'un collaborateur saura gérer un conflit ou un changement sans y mettre trop d'affect.

    L'adaptabilité : PfPI + SOSIE

    Le PfPI mesure la stabilité émotionnelle mais également l'ouverture au changement, qui détermine si un candidat saura faire preuve d'adaptabilité, le cas échéant.
    Quant au SOSIE, il est un inventaire de personnalité qui établit la liste des qualités d'une personne et contribue à la connaissance de soi. D'autre part, il souligne les valeurs de cette personne. Ainsi, en évaluant les traits de personnalité, les valeurs personnelles et interpersonnelles d'un collaborateur, le SOSIE permet de prédire son comportement et son adaptabilité dans l'entreprise.

     

    Les soft skills sont donc devenues des compétences clés qu'il est nécessaire d'entretenir pour qu'elles restent pérennes (ateliers avec ses pairs, formation, coach professionnel). De plus, continuer de développer ces compétences douces participe à la fois à la performance individuelle et à l'intelligence collective, avec pour bénéfice le maintien de la compétitivité de l'entreprise.

     

    [1] https://www.michaelpage.fr/advice/tendances-de-march%C3%A9/soft-skills-le-savoir-%C3%AAtre-nouvelle-cl%C3%A9-de-l%E2%80%99employabilit%C3%A9
    [2] https://www3.weforum.org/docs/WEF_Future_of_Jobs_2020.pdf
    [3] https://www.dell.com/content/dam/delltechnologies/assets/perspectives/2030/pdf/SR1940_IFTFforDellTechnologies_Human-Machine_070517_readerhigh-res.pdf
    [4] https://www.julhiet-sterwen.com/barometre-rh-2022-evaluation-des-soft-skills/

  • Un groupe de collègues lors d'une réunion - Pearson TalentLens

    IA : Opportunités et Challenges pour le métier de recruteur

    L'intelligence artificielle révolutionne le recrutement, offrant de nombreuses opportunités au recruteur pour l'aider dans ses tâches quotidiennes et à prendre des décisions d'embauche éclairées. Cependant, elle présente également des défis qu'il est important de mettre en lumière et de connaître pour les professionnels RH. Dans notre fiche ci-dessous, explorez les opportunités et les challenges de l'intégration de l'IA dans le processus de recrutement, soulignant la nécessité de trouver un équilibre entre l'automatisation et le maintien de l'aspect humain, tout en garantissant la sécurité des données des candidats.

  • Deux collègues avec des lunettes de metavers - Pearson TalentLens

    Intelligence artificielle, métavers… quels enjeux pour le recrutement ?

    Si l'intelligence artificielle (IA) est déjà très présente dans notre quotidien (GPS, playlists, publicités ciblées) et se démocratise peu à peu grâce des outils tels que ChatGPT, le métavers, quant à lui en est encore à ses balbutiements. Ces nouvelles technologies, qui comportent un énorme potentiel de développement, sont progressivement intégrées dans les entreprises pour la gestion des ressources humaines, et, en particulier, le recrutement. Quelles sont les possibilités offertes par ces nouveaux algorithmes ? Aident-ils à mieux recruter ? Si oui, sont-ils amenés, à terme, à se substituer aux recruteurs ? Réponses.

     

    Qu'entend-on par intelligence artificielle (IA) et métavers ? 

    Ces technologies qui font de plus en plus parler d'elles ont chacune des usages bien distincts.

    L'intelligence artificielle

    L'intelligence artificielle est un ensemble de technologies, de programmes informatiques capables de simuler l'intelligence humaine à partir de données qu'on lui fournit. ChatGPT, par exemple, est un outil utilisant l'IA générative : il produit du contenu à partir des informations qu'on lui donne et doit être alimenté en permanence. Cela lui permet de générer du contenu structuré. Cependant, pour obtenir des résultats fiables, il est indispensable de l'entraîner avec des requêtes précises et de l'orienter vers les objectifs souhaités.

    Le métavers

    Le métavers (de l'anglais metaverse), contraction de « meta universe », signifie littéralement l'univers de l'au-delà. Il s'agit plus exactement de plusieurs univers numériques qui évoluent en parallèle, car, actuellement, il n'est pas encore possible de communiquer d'un monde virtuel à un autre. Cet univers en 3D est souvent une association de deux technologies : la réalité virtuelle et la réalité augmentée. On entre dans le métavers par le biais de plateformes spécialisées, avec un casque de réalité virtuelle ou de réalité mixte, et, pour plus d'immersion, des lunettes de réalité virtuelle, chaussures et/ou gants haptiques. Les utilisateurs, via des avatars créés par leurs soins, peuvent y mener une existence virtuelle, acheter un logement, le décorer, rencontrer leurs voisins...

    Fréquemment utilisé dans les jeux vidéo, les entreprises s'en servent également avec différents objectifs, en particulier pour innover dans leurs pratiques de recrutement.

     

    Quels rôles peuvent jouer l’IA et le métavers dans le recrutement ? 

    L'intelligence artificielle comme le métavers sont à considérer comme des outils servant les intérêts de l'entreprise, notamment pour répondre aux objectifs de recrutement.

    Faciliter le sourcing

    Rechercher des candidats sur les plateformes d’emploi s'avère très chronophage pour un chargé de recrutement. Cependant, l'analyse sémantique effectuée via l'intelligence artificielle facilite grandement la sélection des candidats et permet au recruteur un gain de temps important dans le sourcing. L'IA fait partie des outils de sourcing particulièrement efficaces en cas de recrutement important, puisqu'elle est capable d'analyser rapidement des milliers de CV. Le large champ couvert par l'IA permet de détecter les candidatures comportant les mots-clés présents sur la fiche de poste concernée et/ou l'offre d'emploi. Grâce au matching, le tri des CV est facilité et permet aux recruteurs de se constituer un vivier facilement. Le recours au métavers fait également gagner du temps lors de l'étape de présélection, notamment en supprimant l'entretien téléphonique. De plus, il est possible d'y organiser des entretiens collectifs ou un job dating virtuel dans certains processus d'embauche, à condition que les candidats soient équipés d'un casque.

    Automatiser les tâches chronophages

    Si le sourcing est facilité, c'est aussi grâce à l'automatisation des tâches chronophages, comme la diffusion des offres sur des sites d’emploi, depuis l'ATS (Applicant Tracking System, outil de gestion du recrutement, de suivi entre autres des candidats). Pour les entreprises amenées à recruter de nombreux collaborateurs, les algorithmes de l'IA sont devenus incontournables pour automatiser  et personnaliser une réponse à la réception d'un CV ou d'une candidature spontanée, ainsi qu'une convocation à un entretien de recrutement. Cela permet également l'envoi de mails personnalisés à chaque candidat et facilite le suivi des candidatures à chaque étape du recrutement.

    Aider à la rédaction

    De plus en plus de recruteurs utilisent l'IA pour rédiger leurs offres d'emploi, les personnaliser en valorisant la culture d'entreprise, ainsi que pour décrire le profil de poste souhaité et mettre en avant les compétences requises. ChatGPT peut ainsi augmenter la lisibilité des annonces et adapter leur forme aux différents médias sociaux, ce qui permet également d'atteindre certains candidats passifs. De leur côté, les personnes en recherche d'emploi ont également recours à ChatGPT pour rédiger leur lettre de motivation.

    Évaluer les compétences

    Les jeux vidéo et la réalité virtuelle font partie des techniques de recrutement utilisées par les DRH pour simuler des situations permettant d'évaluer les candidats sur certains traits de personnalité, notamment. Derrière un avatar, les candidats auraient des réactions plus spontanées. Concernant l'évaluation des compétences en général, les professionnels du recrutement peuvent tout à fait envisager de mener les entretiens avec les candidats dans le métavers, qui serait ou non une copie des locaux de l'entreprise. Cette nouvelle technologie permet d'organiser des mises en situation difficiles ou impossibles à mettre en œuvre dans la réalité : plonger au cœur de l'océan, voler en hélicoptère, aller dans l'espace, opérer à cœur ouvert etc. Il peut être enrichissant d'y faire se rencontrer les postulants pour observer leurs réactions et identifier le candidat qui correspond le mieux au poste à pourvoir.

    Optimiser l'expérience candidat

    Certaines entreprises proposent déjà des visites virtuelles de leurs locaux. Un atout pour optimiser l'expérience candidat. Une visite en immersion totale permet à un futur collaborateur ou à un candidat de s'approprier plus précisément la culture d'entreprise, et, d'ores et déjà, faciliter l'onboarding. Concernant l'IA, les chatbots, par exemple, participent également à l'amélioration de cette expérience en répondant à certaines attentes du candidat et aux questions qu'il peut se poser sur la procédure de candidature et les étapes du recrutement.

    Valoriser la marque employeur

    Conséquence indirecte, le recours à des technologies de réalité virtuelle ou augmentée permet d'attirer des profils sensibles à ces méthodes de recrutement. Ainsi, une start-up qui cherche à recruter un expert en IT a tout intérêt à les intégrer dans sa stratégie d'acquisition de talents. De plus, en communiquant sur ces nouveaux modes de recrutement sur les réseaux sociaux professionnels comme Linkedin, les sites d'emploi comme l'APEC et autres canaux de recrutement, l'entreprise gagne en attractivité auprès de candidats potentiels. En outre, le caractère innovant de ces technologies peut inciter les meilleurs profils à postuler.

     

    Quels sont les opportunités et challenges de l’IA et du métavers en recrutement ? 

    L'IA et/ou le métavers représentent une forte valeur ajoutée pour l'entreprise, et spécifiquement dans le domaine du recrutement. Toutefois, ils doivent relever encore quelques challenges, d'où l'importance de bien connaître ces outils.

    Les opportunités

    • Vous gagnez du temps ! Certains groupes ou entreprises multisites utilisent la réalité virtuelle pour organiser leurs réunions de travail. Dans le même esprit, le métavers peut servir de moyen de recrutement d'un nouveau collaborateur à l'international, représentant ainsi des économies de déplacements et de temps.
    • Les technologies de parsing (analyse des CV sous format papier et digital pour intégrer les informations contenues dans un logiciel de recrutement ou ATS) et de matching (identification des compétences, de l'expérience et des qualifications qui correspondent au profil recherché pour un poste particulier) facilitent également le travail d'une équipe de recruteurs, en permettant de sélectionner le candidat qui convient le mieux au poste à pourvoir et donc de recruter efficacement.
    • Si l'entreprise souhaite recruter des cadres, des managers ou des jeunes diplômés, elle peut trouver rapidement des collaborateurs immédiatement opérationnels.
    • L'IA permet de réaliser automatiquement les mises à jour des contenus et des données, qui ont une durée de vie limitée sur le web.
    • Le métavers permet de simuler l'environnement de travail et les contraintes techniques, de diminuer certains risques. Cela représente un réel atout pour un responsable du recrutement qui limite ainsi les erreurs de casting et les coûts liés à de mauvais recrutements.
    • Ces nouvelles technologies ont l'avantage de permettre au recruteur d'élargir le recrutement à l'international, la distance ou la langue n'étant plus des obstacles.

    Les challenges à relever 

    • L'IA présente un risque d'uniformisation des profils, de recruter des clones : l'IA générative apprend en effet des données dont on la nourrit. Si celles-ci se ressemblent ou qu'un recruteur entre souvent les mêmes mots-clés, les profils atypiques risquent d'être écartés des résultats.
    • La qualité des données fournies, le manque de régularité dans l'entraînement de la machine, ou encore une mauvaise formulation de la requête peuvent aboutir à des résultats faussés. Ainsi, il est souvent nécessaire de s'y prendre à plusieurs reprises pour obtenir une réponse concluante de la part de ChatGPT. C'est pourquoi, il est essentiel que les utilisateurs soient formés au préalable.
    • Les utilisateurs peuvent rencontrer des problèmes de sécurité, de protection des données personnelles, le RGPD ne s'appliquant pas dans tous les pays hors Europe.

     

    IA et métavers : une solution pour pallier les difficultés de recrutement ?

    Sur un marché de l'emploi en tension, l'entreprise doit se démarquer de ses concurrents pour attirer des candidats et trouver des solutions concrètes pour remédier à ses difficultés de recrutement.

    Une méthode de recrutement innovante

    Le recours à ces technologies innovantes que sont l'IA et le métavers dynamise l'image employeur et peut séduire de nouveaux talents, à condition de ne pas être qu'une coquille vide. Cette approche du recrutement novatrice optimise l'expérience candidat (jeux de rôles, immersion totale dans la réalité virtuelle, sensations inédites...) et peut permettre de cibler plus facilement les profils pénuriques. De plus, utilisées pour un premier entretien, ces technologies permettent de gagner du temps et d'éviter qu'une recrue pressentie n'aille chez le concurrent.

    Élargir le type de profil recherché

    L'IA générative peut proposer des candidats différents de ceux recherchés habituellement, en fonction des requêtes et des mots-clés qu'on lui soumet. Mais c'est encore l'humain qui fournit les données et le recruteur qui émet des requêtes en fonction de son objectif de recrutement, à un moment T. La machine est une simple exécutante. Cependant, l'IA est capable de proposer des candidatures que le recruteur n'aurait pas retenues d'emblée et l'inciter à recruter des candidats atypiques. Une personne se cachant derrière un avatar en forme de licorne peut correspondre à 80 % au profil recherché. L'entreprise a la possibilité de la former ensuite via le métavers ! C'est aussi une façon de limiter les discriminations à l’embauche. De plus, grâce au matching, l'IA peut puiser spontanément dans le vivier de candidatures reçues, qu'elle a elle-même contribué à créer.

    Des impacts difficiles à évaluer

    L'impact de l'intelligence artificielle sur le recrutement dans son ensemble reste difficile à mesurer. Le gain de temps est incontestable dans l'automatisation du tri des candidatures et dans le matching avec les profils de postes à pourvoir. Incontestable aussi en matière de déplacements et d'organisation d'entretiens, voire dans la mise en œuvre de l'évaluation. Cependant, tout ceci nécessite une ingénierie de la part des spécialistes du recrutement, ainsi que la définition de KPI (Key Indicator Performance, indicateurs clés de performance) pour suivre et déterminer le retour sur investissement (ROI) de ces technologies, par rapport aux processus de recrutement « classiques ».

    IA, métavers VS recruteur ?

    Les nouveaux algorithmes ont-ils pour vocation, à terme, de remplacer le recruteur ? Les échanges physiques sont-ils amenés à disparaître ? Si le métavers est un espace propice aux mises en situation, il est souvent réservé aux entretiens de présélection. Quant à l'entretien d'embauche, il se déroule encore, plus généralement, en face à face. L'usage du métavers comme outil de recrutement est encore anecdotique, en comparaison des solutions proposées par l'IA. Cependant, il convient de rester prudent et de bien encadrer les usages qui en sont faits, tout en s'assurant de la qualité des données dont on dispose.

     

    IA, métavers et tests psychométriques : une complémentarité

    Les solutions de recrutement sont nombreuses et dépendent de la stratégie de recrutement définie.

    Des moyens diversifiés

    Recrutement par approche directe (recrutement des dirigeants ou de profils rares), cooptation, mobilité interne, nouvelles méthodes de recrutement (IA, métavers etc.), les manières de recruter sont multiples. Mais il n'existe pas une solution de recrutement universelle qui permettrait de trouver le candidat idéal. Souvent, la personne qui s'occupe du recrutement (consultants, service ressources humaines, cabinets de recrutement) utilise des méthodes et des outils de recrutement complémentaires et qui ont leur place à telle ou telle étape du processus de recrutement.

    Tests psychométriques et réalité virtuelle

    Si l'entretien d'embauche en face à face demeure incontournable, les tests psychométriques dédiés au recrutement permettent de connaître les candidats de manière approfondie, à partir d'items déclaratifs, tandis que la simulation de situations réelles, dans le métavers ou ailleurs, permet de visualiser les réactions des postulants et d'évaluer plus précisément les soft skills. Les tests psychométriques, tels que l'inventaire de personnalité et de valeurs SOSIE 2nd Generation, l'inventaire de personnalité au travail PfPI et/ou les tests d'aptitudes intellectuelles DAT™ NEXT GENERATION évaluent précisément les compétences des candidats, renseignent sur son potentiel et sont d'excellents prédicteurs de performance en poste.

    Le métavers est efficace à sa manière pour évaluer le candidat sur les compétences techniques propres à certains secteurs d'activité, grâce à des mises en situations semblables à la réalité des métiers (restauration, maintenance, industrie etc.). 

    Ainsi, quels que soient les outils, le métavers et les tests psychométriques sont complémentaires pour « augmenter » la qualité de l'évaluation.

    Les biais cognitifs

    Lorsqu'elle est bien utilisée et alimentée avec des données fiables, l'IA permet de constituer sans discrimination un vivier de candidats. Il est donc permis de penser que l'association des technologies de l'intelligence artificielle et des tests psychométriques, conçus scientifiquement, annihilerait tout risque de biais cognitifs dans le recrutement de talents.

     

    Ainsi, utilisés à bon escient, l'IA et le métavers représentent une aide considérable pour les recruteurs. Toutefois, ces outils sont à mille lieues de pouvoir remplacer l'humain dans ses fonctions. En effet, s'ils offrent de nombreux atouts pour l'aide à la décision, ils présentent aussi un défaut majeur : ils ne savent pas gérer les émotions. Des compétences humaines telles que l'imagination, l'empathie, la créativité…, parmi celles requises pour exercer une fonction dans les RH, ont encore de beaux jours devant elles.

  • Des collègues regardant un écran - Pearson TalentLens

    Comment l'IA va-t-elle influencer l'avenir des compétences professionnelles ?

    Comme le World Wide Web à une époque, l’IA (Intelligence artificielle) tisse sa toile et se développe de plus en plus dans le monde de l’entreprise. Rares sont les domaines d’activité non impactés par son ascension mondiale fulgurante. Sa puissante technologie bouleverse le monde du travail. Certains d’entre nous l’associent à un défi, là où d’autres, au contraire, la voient comme une opportunité de transformer « en mieux » notre travail. Une chose est certaine : l’IA nous fait évoluer. Or, pour mieux tirer avantage de l’IA dans son secteur d’activité, une règle est d’or : savoir anticiper les compétences requises pour faire évoluer son métier, conserver en tant qu’humain un rôle de choix et une valeur ajoutée. D’ailleurs, 86% des répondants d’une étude de BCG X estiment qu'ils auront besoin de formation pour monter en compétences [1]. Quel impact a l’IA sur les compétences professionnelles ? Comment se préparer de manière optimale à l’intégration croissante de l’IA dans le monde du travail ? Eclairages. 

     

    Les impacts potentiels de l’IA sur les compétences professionnelles

    • Automatisation des tâches routinières L'IA automatise de nombreuses tâches routinières, à faible valeur ajoutée souvent caractérisées par des actions répétitives, prévisibles et structurées libérant du temps aux travailleurs pour se concentrer sur des tâches plus complexes, créatives et stratégiques, là où leurs compétences humaines sont requises.
    • Renforcement des compétences analytiques et cognitives : Les professionnels doivent développer des compétences analytiques pour tirer parti des capacités de l'IA, interpréter les nombreux résultats qu’elle génère. Dans un environnement professionnel de plus en plus axé sur les données, l'IA contribue à ce que les professionnels développent leur pensée critique et des compétences en résolution de problèmes pour prendre de meilleures décisions. L’écoute, l’humilité, la curiosité, l’ouverture d’esprit, la capacité à prendre du recul sont des qualités personnelles très recherchées en ce sens.
    • Augmentation de la demande pour des compétences sociales et émotionnelles : La capacité à collaborer avec les systèmes intelligents propres à l’IA, à les comprendre et interagir efficacement avec eux, requiert chez les professionnels des compétences sociales telles que la communication, la collaboration et la compréhension des besoins mutuels pour un meilleur travail d’équipe et la résolution d’éventuels conflits. En outre, les travailleurs doivent s'adapter rapidement aux nouvelles technologies et accepter le changement. Des compétences émotionnelles telles que la résilience, la flexibilité et la gestion du stress sont attendues pour cela. 

     

    Les compétences clés à développer pour s’adapter au nouveau monde du travail

    • Compétences analytiques et de résolution de problèmes : Il est devenu primordial de savoir analyser des données, identifier des tendances et trouver des solutions innovantes aux problèmes.
    • Compétences créatives et de pensée critique : Développer des capacités de pensée originale pour encourager l’innovation et de pensée critique pour prendre du recul et gérer des situations complexes et inédites est une priorité.
    • Compétences de communication et de collaboration : Perfectionner ses compétences en communication écrite et orale, ainsi que sa capacité à travailler efficacement en équipe et à gérer des relations interpersonnelles constructives est clé. Cela ne pourra profiter qu’à l’intelligence collective et de meilleures performances au travail.
    • Compétences d'adaptabilité et d'apprentissage continu : Il est important de bien se préparer à s'adapter aux changements technologiques et aux évolutions du marché du travail en adoptant une approche d'apprentissage continu.

     

    Stratégies pour se préparer à l'intégration de l'IA dans le monde du travail

    • Se tenir informé des tendances technologiques : Suivre les avancées de l'IA et s'informer sur les domaines susceptibles d'être impactés par cette technologie est capital.
    • Développer des compétences transférables : Investir dans des compétences générales et transversales qui peuvent être mises à jour et appliquées à différents contextes professionnels ne peut qu’être bénéfique.
    • Suivre des formations et obtenir de nouvelles certifications : Il est souhaitable de renforcer ses compétences en suivant des formations spécifiques, obtenir des certifications et pouvoir bénéficier d’expériences pratiques dans le domaine de l'IA.
    • Réseauter et s'informer auprès de professionnels expérimentés : Échanger avec des experts dans le domaine de l'IA pour recueillir des conseils et des informations précieuses est également recommandé.

     

    Le monde du travail change de paradigme avec l’arrivée croissante de l’IA dans de nombreux secteurs d’activités. Pour en tirer parti, il est important de comprendre sa portée et de se préparer de manière optimale à son intégration au sein de l’entreprise. Les compétences humaines attendues sur un poste ne sont plus forcément les mêmes qu’avant. Chacun peut tirer son épingle du jeu dans cet environnement mouvant en développement de nouvelles compétences clés, utiles pour s’adapter à l’évolution de son métier. Les progrès rapides de l'IA nécessitent, par ailleurs, une culture d'adaptation continue. Il est important en ce sens que les responsables des ressources humaines soutiennent les collaborateurs dans le développement de leurs compétences tout au long de leur carrière professionnelle et encouragent leur apprentissage continu. Ainsi, les collaborateurs auront le sentiment d’être mieux accompagnés dans cette transformation en marche et l’impact qu’elle a sur leur métier.

     

    [1] Étude de BCG X, l’entité tech de BCG, sur l’impact de l’IA sur les emplois auprès d’employés de 18 pays de tous secteurs d’activité et tous statuts confondus https://www.bcg.com/publications/2023/what-people-are-saying-about-ai-at-work

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