• La pensĂ©e critique : alliĂ©e du manager

    Pensée critique - Manager avec son équipe dirigeant la discussion

    La pensĂ©e critique revĂȘt aujourd'hui une importance cruciale pour les entreprises, et notamment pour les managers encadrant leurs Ă©quipes. Consultante, formatrice et confĂ©renciĂšre, fondatrice de Vecdas Conseil et auteure du livre Orchestrer l’intelligence collective, Charlotte du Payrat tĂ©moigne de l’importance de la pensĂ©e critique en management.

    La pensĂ©e critique permet une prise de recul sur l’information

    Via un simple clic sur internet, n’importe qui peut accĂ©der Ă  une quantitĂ© considĂ©rable d’information. Aussi, peut-ĂȘtre avons-nous le sentiment illusoire que notre sociĂ©tĂ© a gagnĂ© en esprit critique. Cependant, rien n'est moins vrai si l'on considĂšre la dĂ©multiplication des fake news ou la faiblesse des dĂ©bats tĂ©lĂ©visuels dans lesquels il s'agit moins de dĂ©battre que de polĂ©miquer, simplifier, dĂ©former, dĂ©stabiliser ou faire des « clashs » dans le but de faire de l’audimat
. Obtenir une information ne suffit pas, il est nĂ©cessaire de la traiter intelligemment avec de l’esprit critique justement !
    Faire preuve d'esprit critique c'est savoir traiter les informations : aller les chercher, savoir leur donner ou non de l’importance, les combiner, les recouper, les remettre en question, changer d’angle, prendre de la hauteur
 tout ceci afin de donner l’éclairage le plus juste possible Ă  une situation, Ă  un contexte.
    Cela invite aussi Ă  prendre le temps de construire un raisonnement, d’interroger en conscience sa propre pensĂ©e, de faire l'effort de mieux comprendre la pensĂ©e l'autre et de rester ouvert Ă  un dĂ©bat visant Ă  s’enrichir mutuellement.

    Une compétence essentielle en management

    La pensĂ©e critique est considĂ©rĂ©e comme une des compĂ©tences essentielles pour notre avenir selon l’étude « Future of job » du forum Ă©conomique mondial*. La construction de la pensĂ©e critique est Ă©troitement liĂ©e Ă  la confrontation des idĂ©es et Ă  l’intelligence collective. Le respect du libre arbitre de chacun permet, dans un cadre respectueux, de se questionner, de prendre du recul, de remettre en question, de dĂ©battre

    Pour ces raisons, cette compĂ©tence est essentielle en management. Le manager en aura besoin dans trois types de situations importantes : prendre des dĂ©cisions, agir en conscience ou faire preuve d’autoritĂ©.

    Prendre des décisions

    Pour prendre des dĂ©cisions justes et rĂ©flĂ©chies qui lui vaudront l’estime de son Ă©quipe, le manager doit veiller Ă  bien comprendre les situations, analyser les contextes.
    Ici, la pensĂ©e critique consiste Ă  savoir prendre du recul, bĂ©nĂ©ficier d’autres points de vue, prendre le temps de la rĂ©flexion avant d'effectuer des choix importants.

    Agir en conscience

    La pensĂ©e critique amĂšne le manager Ă  agir en « conscience ». Le management a la lourde tĂąche de jongler intelligemment avec l'altĂ©ritĂ©, c'est Ă  dire la prise en compte de la singularitĂ© de chacun. Manager, c'est accepter de se laisser surprendre par des rĂ©actions qui n'auraient pas Ă©tĂ© les siennes et qui peuvent parfois dĂ©stabiliser. Cela nĂ©cessite alors d’aller chercher l'autre dans ce qu'il est pour mieux l'accompagner. De ce fait, l’exercice du management amĂšne souvent Ă  devoir se remettre en question, prendre conscience. Cela implique de se projeter sur un temps long et de se dĂ©centrer de ses intĂ©rĂȘts propres immĂ©diats pour tenir compte de l’ensemble de son environnement.

    Pour illustrer ce point, Caroline, manager, est déçue par le travail de Marion, stagiaire. Cette derniĂšre n’a pas suivi ses directives, ce qui l’amĂšne Ă  retravailler toute la soirĂ©e sur un dossier. EnervĂ©e, elle s’apprĂȘte Ă  lui dire qu’au vu de ce fait le passage en CDI prĂ©vu dans 3 mois est inenvisageable. AprĂšs un temps de rĂ©flexion, elle comprend que les torts sont partagĂ©s. AccaparĂ©e par d’autres activitĂ©s, elle n’a consacrĂ© que peu de temps Ă  Marion dont c’est la premiĂšre expĂ©rience professionnelle. Ce qui lui paraissait, Ă  elle, Ă©vident aprĂšs 15 ans Ă  son poste ne l’était tout simplement pas pour Marion qui dĂ©butait. L’honnĂȘtetĂ© l’amĂšne Ă  rĂ©aliser que toute cette gymnastique Ă©tait Ă©galement compliquĂ©e pour elle lorsqu’elle a dĂ©butĂ©. Sa colĂšre diminue. Elle dĂ©cide de prendre un temps pour expliciter clairement Ă  Marion ce qu’elle attend. Celle-ci a les qualitĂ©s requises pour le poste (une capacitĂ© d’analyse, de synthĂšse, une Ă©coute). Sa conscience l’incite Ă  libĂ©rer du temps dans une pĂ©riode surchargĂ©e pour lui offrir des conditions lui permettant de progresser et d’atteindre la performance attendue pour obtenir son CDI.

    Faire preuve d’autoritĂ©

    La pensĂ©e critique peut aider Ă  prendre de la hauteur et poser des limites quand c'est nĂ©cessaire. Lorsque le manager rĂ©alise que malgrĂ© ses efforts pour comprendre son collaborateur, ce dernier fait preuve de mauvaise volontĂ©, la pensĂ©e critique permet de dĂ©passer l’empathie en faisant preuve d’autoritĂ© pour dĂ©bloquer la situation.


    En rĂ©sumĂ©, que ce soit, pour prendre des dĂ©cisions, faire preuve de conscience ou d’autoritĂ©, exercer sa pensĂ©e critique est un exercice difficile et va bien au-delĂ  d’un simple accĂšs aux informations. Le management est un mĂ©tier d'expertise qui s'acquiert avec le temps. L’analyse des situations se rĂ©vĂšle souvent plus subtile et moins Ă©vidente que ce qui parait Ă  priori.

    Source issue de : World Economic Forum

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  • Soft skills : vers une culture de la compĂ©tence comportementale

    Soft skills, une équipe au bureau discutant

    Pour de nombreuses entreprises, dĂ©velopper les soft skills des salarié·e·s est devenu un enjeu prioritaire. En effet, si les besoins en compĂ©tences techniques Ă©voluent vite, ceux en termes de soft skills restent constants et Ă©levĂ©s. LÊŒempathie, lÊŒintelligence Ă©motionnelle, la crĂ©ativitĂ©, lÊŒanalyse et lÊŒesprit critique, lÊŒadaptabilitĂ©, lÊŒintĂ©gritĂ©, lÊŒoptimisme, la motivation personnelle, le travail dÊŒĂ©quipe ou encore la rĂ©silience deviennent des Ă©lĂ©ments cruciaux dans le fonctionnement des entreprises.

    COVID-19 : révélatrice de la nécéssité des soft skills en entreprise

    Entre tĂ©lĂ©travail imposĂ©, modification des ho raires de travail, gestes barriĂšres Ă  respecter, la pandĂ©mie de la Covid-19 a eu un impact no table et durable sur le monde du travail. Pour faire face Ă  lÊŒurgence, les entreprises ont misĂ© sur la montĂ©e en compĂ©tences rapide de leur personnel dans lÊŒutilisation des outils de gestion et de reporting. Mais ces outils ne favorisent pas de collaboration ou dÊŒengagement du personnel. Les organisations ont compris que la culture dÊŒentreprise doit Ă©voluer et favoriser lÊŒapprentissage continu.

    La culture est créée par les individus, Ă  travers leurs qualitĂ©s personnelles et leurs relations interpersonnelles, communĂ©ment appelĂ©es soft skills. Les chef·fe·s dÊŒentreprise et les collaborateur·rice·s doivent aujourdÊŒhui ĂȘtre accompagné·e·s pour sÊŒadapter Ă  cet environnement mouvant. Ils·elles doivent dĂ©velopper les bonnes ressources pour Ă©voluer sereinement dans un environnement stressant, qui Ă©volue rapidement.

    Une prise de conscience progressive de ce type de compétences

    Les entreprises font face Ă  de multiples dĂ©fis dans des conditions changeantes. Il faut maintenir lÊŒactivitĂ© et atteindre les objectifs, tout en sÊŒadaptant Ă  un paysage numĂ©rique mondial et disruptif. Les compĂ©tences techniques (hard skills) sont naturellement considĂ©rĂ©es comme essentielles Ă  la gestion de lÊŒentreprise, mais lÊŒimpact des soft skills sur la performance est moins compris car beaucoup plus complexe.

    Pourtant, la recherche montre combien un leader prĂ©sentant des tendances dysfonctionnelles de la personnalitĂ© peut avoir un impact nĂ©gatif sur le bien-ĂȘtre et la productivitĂ© dÊŒune Ă©quipe. Les entreprises commencent à prendre conscience de la nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper les compĂ©tences personnelles et interpersonnelles de leurs collaborateur·rice·s. De nombreuses formations en dĂ©veloppement des soft skills ont dÊŒailleurs rĂ©cemment fleuri sur le marchĂ©. Le dĂ©fi pour les RH est maintenant de renforcer la motivation des employé·e·s Ă  consolider ce quÊŒils et elles ont appris, car beaucoup se plaignent de la faible utilisation de ces outils vus en formation.

    Le plus souvent, ce manque de motivation est plutĂŽt dĂ» Ă  une expĂ©rience dÊŒapprentissage pauvre ou peu optimisĂ©e ou Ă  un manque de suivi des outils de diagnostic utilisĂ©s. LÊŒorganisation doit ĂȘtre capable de clarifier ses objectifs en termes de comportement attendu et doit les intĂ©grer Ă  la culture dÊŒentreprise. LÊŒĂ©valuation et le dĂ©veloppement des soft skills doivent faire partie de la politique RH globale de lÊŒentreprise et donc ĂȘtre imbriquĂ©s dans toutes les discussions, les rĂ©unions et les interactions avec lÊŒextĂ©rieur.

    Développer les soft skills : 3 défis à relever

    Les soft skills ont longtemps Ă©tĂ© lÊŒapanage des psychologues et des professionnel·le·s qualifié·e·s, qui savent les Ă©valuer objectivement Ă  lÊŒaide de tests psychomĂ©triques, puis utiliser les rĂ©sultats pour soutenir les personnes dans leur dĂ©veloppement personnel. AujourdÊŒhui lÊŒampleur de la transformation que connaĂźt actuellement le monde de lÊŒentreprise constitue une opportunitĂ© importante au dĂ©veloppement des soft skills en entreprise. Le recours Ă  des tests psychomĂ©triques reconnus et Ă©prouvĂ©s reste la solution la plus pertinente pour les Ă©valuer et entreprendre de les dĂ©velopper.

    Dans ce contexte, le recours aux modĂšles dÊŒĂ©valuations psychologiques reconnus et Ă©prouvĂ©s reste la solution pertinente Ă  adopter. Dans un second temps, il est essentiel de sÊŒassurer que les collaborateur·rice·s occupent le bon poste, dans la bonne organisation. Demander Ă  un·e employé·e de dĂ©velopper une soft skill spĂ©cifique est une chose. Mais si cette personne nÊŒoccupe actuellement pas un poste qui correspond Ă  ses compĂ©tences et Ă  ses prĂ©fĂ©rences ou si elle nÊŒĂ©volue pas dans une culture dÊŒentreprise compatible avec ses propres valeurs, elle nÊŒaura pas la motivation pour travailler sur cette soft skill en question. SÊŒassurer que les personnes sont placĂ©es au poste appropriĂ© est une condition incontournable pour la bonne utilisation des rĂ©sultats Ă  leurs tests dÊŒĂ©valuation psychomĂ©triques, dans le cadre du dĂ©veloppement de leurs soft skills.

    Enfin, le dĂ©veloppement des soft skills des collaborateur·rice·s rĂ©sulte de lÊŒexemple donnĂ© par les manager·euse·s et dirigeant·e·s dÊŒentreprise. Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, la sensibilisation et la formation aux soft skills doivent commencer au sommet de lÊŒorganisation. Si elle est modĂ©lisĂ©e puis mise en Ɠuvre efficacement, lÊŒidentification des soft skills requises pour chaque rĂŽle dans lÊŒentreprise est un puissant moteur de rĂ©ussite des employé·e·s et dÊŒun processus de dĂ©veloppement continu.

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  • La gestion Ă©motionnelle, soft skill incontournable

    Gestion émotionnelle, une femme au bureau et au téléphone stressée

    La gestion Ă©motionnelle est la capacitĂ© Ă  gĂ©rer ses Ă©motions, une soft skill importante en entreprise. La maniĂšre dont nous utilisons notre sphĂšre Ă©motionnelle pour comprendre et rĂ©pondre aux sollicitations de notre environnement peut influencer nos autres soft skills, aptitudes et comportements. En milieu professionnel, gĂ©rer ses Ă©motions est mĂȘme un impĂ©ratif social, quÊŒil sÊŒagisse de ne pas trop montrer ses affects ni paraĂźtre froid ou trop dĂ©tachĂ©. 

    Qu'entend-on par gestion des émotions ? 

    Ces derniĂšres annĂ©es, la gestion des Ă©motions a pris une place importante dans lÊŒentreprise, dÊŒautant plus dans un contexte anxiogĂšne de crise sanitaire. CÊŒest une composante de lÊŒintelligence Ă©motionnelle, qui permet dÊŒanalyser et comprendre des situations via le prisme des Ă©motions et des ambiances. LÊŒintelligence Ă©motionnelle, quant Ă  elle, sÊŒapparente Ă  la capacitĂ© de saisir les Ă©motions des autres, les comprendre et faire preuve dÊŒempathie. Selon sa capacitĂ© Ă  gĂ©rer ses Ă©motions et ses prĂ©dispositions, le collaborateur et la collaborateurice sera plutĂŽt enclin(e) Ă  rĂ©agir de façon positive ou nĂ©gative aux sollicitations extĂ©rieures. Une personne Ă©motionnellement stable prĂ©sente une plus grande capacitĂ© Ă  sÊŒadapter, Ă  faire face Ă  la pression, Ă  des situations conflictuelles ou Ă  des collaborateurs ou collaboratrices fragiles Ă©motionnellement. En entreprise, la gestion Ă©motionnelle est un atout de taille en situation de crise, car elle permet notamment une plus grande adaptabilitĂ© et un meilleur esprit critique. A contrario, en son absence, les dĂ©cisions impulsives et les rĂ©actions excessives sont plus observĂ©es.

    Pourquoi évaluer la gestion émotionnelle ?

    La gestion Ă©motionnelle de chacune fluctue au grĂ© des Ă©vĂ©nements de la vie. Mais globalement, pour celles et ceux qui en sont dotĂ©(es), elle est un outil qui nourrit la confiance en soi et la conviction que lÊŒon a les ressources pour faire face aux choses de la vie courante. Dans un contexte dÊŒentreprise, Ă©valuer la personnalitĂ© des candidates et candidats par le prisme de la gestion des Ă©motions permet de dĂ©terminer lÊŒadĂ©quation entre leur futur poste et leur capacitĂ© Ă  Ă©voluer sereinement dans cet environnement.

    Que risque-t-on en lÊŒabsence de gestion des Ă©motions ?

    1. Conflits entre collaborateur/rices
    Sans gestion des émotions, la résolution de problÚme et la médiation sont plus difficiles. Chaque partie nourrit le conflit de ses propres peurs et visions négatives.

    2. Crise économique
    Sans gestion Ă©motionnelle, la personne subit et ne voit souvent que le nĂ©gatif, ce qui lÊŒempĂȘche dÊŒĂȘtre orientĂ©e « action et solution ». Selon les tempĂ©raments, on peut observer des rĂ©actions agressives ou totalement passives, avec des collaborateur·rice·s incapables dÊŒagir car empĂȘtrĂ©s dans leurs Ă©motions.

    3. Management
    Le manager ou la manageuse qui ne sait pas gĂ©rer ses Ă©motions pratique souvent le micro-management et est enclin·e Ă  faire du chantage affectif. Au lieu de jouer le rĂŽle de filtre pour protĂ©ger son Ă©quipe de la pression de la direction, il ou elle peut aller jusquÊŒĂ  dĂ©former les consignes descendantes selon ses propres peurs et manquer du recul nĂ©cessaire pour prendre les situations de façon objective.

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  • CommuniquĂ© de presse : notre soutien Ă  la fonction RH en 2022

    Nous ne vous l’apprenons pas, la situation exceptionnelle que nous traversons depuis deux ans a provoquĂ© lÊŒaccĂ©lĂ©ration de mutations fortes au sein des entreprises, des tendances de fond qui devraient continuer Ă  sÊŒancrer dans les modes de travail. Ce contexte a permis de mettre en lumiĂšre le rĂŽle crucial que les professionnel·le·s des Ressources humaines avaient Ă  jouer pour aider les organisations, les collaborateur·rice·s et les manager·euse·s dans la mise en Ɠuvre opĂ©rationnelle de ces transitions.

    Une fonction RH affaiblie et en quĂȘte de repĂšres


    Toutefois, d’aprĂšs l’enquĂȘte menĂ©e en octobre 2021 par MyRHline sur le moral des RH, en collaboration avec Pearson TalentLens, Moodwork et My Happy Job by Moodwork, 56 % des professionnel·le·s RH dĂ©clarent que leurs missions dans lÊŒentreprise ne leur permettent pas dÊŒexprimer tout leur potentiel. Un chiffre symptomatique dÊŒune fonction essentiellement centrĂ©e sur les tĂąches administratives et les enjeux lĂ©gaux, Ă  tel point quÊŒil reste peu de temps pour aborder les sujets qui touchent Ă  lÊŒhumain.
    La vocation de Pearson TalentLens est plus que jamais de les aider Ă  monter en compĂ©tences sur l’évaluation et le dĂ©veloppement de leurs collaborateur·rice·s et/ou toute personne qu’ils accompagnent en contextes de recrutement, mobilitĂ©, orientation professionnelle. Notre mission : leur apporter tous les outils nĂ©cessaires et les nourrir de notre expertise pour qu’ils trouvent des solutions Ă  leurs problĂ©matiques actuelles et puissent ainsi valoriser la carte qu’ils ont Ă  jouer.

    Des tests psychomĂ©triques au service de l’évolution de la fonction RH


    L’innovation technologique permanente et la pandĂ©mie actuelle ont un impact notoire sur le monde du travail. Les chefs dÊŒentreprise et collaborateur·rice·s doivent dĂ©velopper les bonnes ressources pour s’adapter et Ă©voluer sereinement dans l’environnement mouvant et, pour ce faire, ĂȘtre accompagnĂ©s.
    DÊŒaprĂšs Deloitte, 72 % des dirigeants dĂ©signent en effet la capacitĂ© de leurs collaborateur·rice·s Ă  sÊŒadapter, se reconvertir et assumer de nouveaux rĂŽles et responsabilitĂ©s comme Ă©tant une prioritĂ©. Peu dÊŒentreprises alignent les moyens Ă  leurs ambitions (17 %). Pourtant, avec une tendance au dĂ©veloppement personnel et une recherche de sens dans le travail plutĂŽt marquĂ©es cĂŽtĂ© collaborateur·rice·s, lÊŒentreprise a tout Ă  gagner Ă  les accompagner dans leur Ă©volution professionnelle. Dans cette continuitĂ©, ils sont 97 % Ă  vouloir mieux connaĂźtre leurs salarié·e·s.
    Une approche reposant sur lÊŒĂ©valuation et la donnĂ©e, couplĂ©e Ă  un projet de dĂ©veloppement, permettent de mieux connaĂźtre les collaborateur·rice·s et de comprendre leurs besoins en formation et en dĂ©veloppement. Le recours aux professionnel·le·s et par leur biais Ă  des tests psychomĂ©triques, reconnus et Ă©prouvĂ©s pour Ă©valuer soft skills, aptitudes et motivations, reste la solution la plus pertinente et objective. En se formant au prĂ©alable Ă  leur utilisation, les professionnel·le·s RH auront toutes les clĂ©s pour mener Ă  bien leurs projets davantage orientĂ©s sur le potentiel humain et verront ainsi leur fonction valorisĂ©e.
    Horizons RH, reflet des actuelles préoccupations RH
    AujourdÊŒhui plus que jamais, Pearson TalentLens souhaite renforcer son engagement aux cĂŽtĂ©s des professionnel·le·s RH en tant que partenaire de qualitĂ© et de confiance. CÊŒest dans cet esprit que nous avons imaginĂ© un nouveau support de communication, Horizons RH, visant Ă  leur apporter toute notre expertise au service de l’évaluation et du dĂ©veloppement des talents.
    Il traite sur une cinquantaine de pages des grandes tendances et thĂ©matiques RH du moment au travers d'articles, interviews de nos expert·e·s (consultant·e·s psychologues du travail et auteur·e·s/formateur·rice·s de nos tests), infographies, donnĂ©es clĂ©s, et contextualise ainsi l'utilisation de nos solutions dÊŒĂ©valuation, de dĂ©veloppement et de formation prĂ©sentĂ©es en seconde partie.
    Tel que le souligne BĂ©atrice Joubert, Vice-prĂ©sidente Talent & Career Readiness product management chez Pearson TalentLens, « Horizons RH est Ă  lÊŒimage de notre volontĂ© d’offrir aux professionnel·le·s RH un pĂŽle de ressources en psychologie appliquĂ©e solide et consistant. Cette dynamique sÊŒinscrit plus largement dans la volontĂ© du groupe Pearson, insufflĂ©e par notre nouveau CEO Andy Bird, qui vise Ă  orienter notre mission vers le dĂ©veloppement tout au long de la vie. Pearson, qui rassemble les meilleurs expert·e·s en Ă©valuation, en apprentissage et en formation, souhaite ainsi donner Ă  chacun les clĂ©s pour Ă©valuer ses compĂ©tences et trouver le parcours le plus adaptĂ© Ă  ses attentes. »
    Aperçu des grandes thématiques abordées dans Horizons RH :

    ‱ LES TENDANCES DU SECTEUR RH
    ‱ ENQUÊTE - Orientation continue : la quĂȘte de sens au cƓur de toutes les prĂ©occupations
    ‱ ANALYSE - L’importance des valeurs en entreprise
    ‱ DOSSIER - LÊŒĂ©valuation des aptitudes intellectuelles pour une meilleure expĂ©rience candidat·e
    ‱ À SAVOIR - La gestion Ă©motionnelle, Soft skill incontournable

     

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  • Vers des relations collaboratives plus qualitatives

    Interview de Véronique Gibert, psychologue coach et psychothérapeute.

    Les mois de crise sanitaire ont entraßné des impacts profonds, parfois déstabilisants, sur les individus. Il a donc été nécessaire de revaloriser le travail individuel, en alternant avec le collectif, pour des collaborations plus qualitatives. Le point avec Véronique Gibert, psychologue coach et psychothérapeute.

    Quels sont les impacts de la crise surles individus et les organisations ?

    AprĂšs une annĂ©e 2020 de rĂ©flexion profonde tant sur un plan individuel que collectif, 2021 nous a invitĂ©s Ă  trouver notre Ă©quilibre entre la distance et la prĂ©sence, entre le corps et l’esprit dans ces changements impressionnants. Cela a dĂ©voilĂ© chez chacun des interrogations et des rĂ©flexions pour agir autrement. NĂ©anmoins, nous ne sommes pas tous Ă©gaux face aux impacts de la crise. Selon les personnalitĂ©s, les effets et les consĂ©quences sont diffĂ©rents. S’intĂ©resser Ă  soi, officialiser avec soi-mĂȘme ses modes de fonctionnement, identifier ses facilitĂ©s Ă  communiquer, Ă  ĂȘtre en relation, Ă  collaborer, Ă  dĂ©cider, Ă  distance ou en prĂ©sentiel, demande de passer du temps avec soi, pour repĂ©rer ses besoins.

    L’enjeu est donc de trouver le juste Ă©quilibre entre distanciel et prĂ©sentiel. Comment ?

    Depuis longtemps, il y a une porositĂ© entre les deux univers que l’individu tente de maĂźtriser, du mieux qu’il peut. L’individu s’est retrouvĂ© confrontĂ© Ă  un quotidien imposĂ© par l’extĂ©rieur. L’entreprise s’est installĂ©e dans la « maison ». Toute l’organisation du temps privĂ© et professionnel a vĂ©cu une rupture. Les limites ont Ă©tĂ© Ă  instaurer, Ă  dĂ©finir ou Ă  re-dĂ©finir en s’ajustant continuellement selon les consignes exigĂ©es. La technologie, qui Ă©tait dĂ©jĂ  exploitĂ©e, est apparue comme la solution inespĂ©rĂ©e et a permis de continuer Ă  ĂȘtre en lien professionnellement, Ă  privilĂ©gier une solidaritĂ© en s’entendant et/ou en se voyant et Ă  choisir le compromis de la prĂ©sence en entreprise et le tĂ©lĂ©travail selon les contraintes professionnelles ou personnelles. Selon les personnalitĂ©s, les styles de management, les Ă©tats d’esprit
 les atouts ses ont renforcĂ©s, autant que les travers concernant les modes de fonctionnement. Il est important de se questionner sur le bon Ă©quilibre pour soi sur son travail en prĂ©sentiel et en distanciel. L’observation et la comprĂ©hension de soi passent par une dĂ©marche d’accompagnementet de dĂ©veloppement individuel et d’équipe.

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  • 77% des professionnels RH dĂ©clarent ĂȘtre trĂšs fatiguĂ©s !

    AprĂšs un an et demi de crise sanitaire, oĂč en est le moral des professionnels RH ? Qu'en est-il de leur engagement, leurs motivations et surtout leur bien-ĂȘtre ?

    Les rĂ©sultats sont sans appel : 77% des professionnels RH intĂ©rrogĂ©s sont trĂšs fatiguĂ©s. L'enquĂȘte "Professionnels RH : comment allez-vous ?" menĂ©e par MyRHline, en partenariat avec Pearson TalentLens, Moodwork et My Happy Job by Moodwork, rĂ©vĂšle une inquiĂ©tante dĂ©gradation de la santĂ© mentale des professionnels RH en France. Ni la taille de l’entreprise, ni le sexe, ni le statut du RH n’interfĂšrent dans ce rĂ©sultat. C’est un constat gĂ©nĂ©ral et national.

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  • Des Ă©quipes capables d’une vĂ©ritable synergie collective : l’attention portĂ©e aux interactions

    Charlotte du Payrat est consultante, formatrice et confĂ©renciĂšre. Elle accompagne les entreprises dans leur transformation et dans le coaching de leurs Ă©quipes. Elle est l’auteure d’Orchestrer l’intelligence collective (Pearson, 2019), avec le mentorat de Charles-Henri Besseyre des Horts, professeur Ă©mĂ©rite Ă  HEC. Elle Ă©voque ici l’intĂ©rĂȘt de porter une attention toute particuliĂšre aux interactions pour renforcer la synergie collective au sein des Ă©quipes.

    La performance collective n’est pas la somme des performances individuelles, elle naüt des interactions entre les individus

    Dans La CinquiĂšme Discipline, Peter Senge, auteur clĂ© de l’intelligence collective et promoteur de l’entreprise apprenante, invoque la nĂ©cessitĂ© de se dĂ©centrer du « faire tout seul » pour s’intĂ©resser au « comment faire ensemble ». De construire de vĂ©ritables Ă©quipes en s’appuyant sur une cohĂ©sion sincĂšre et la richesse de la pluralitĂ© des individus. S’il insiste sur le temps et le dialogue nĂ©cessaires Ă  l’élaboration de telles Ă©quipes, il propose en outre des exercices originaux pour instaurer ce dialogue et faciliter les interactions.

    Un exemple ? Faire appel Ă  un coach externe Ă  l’équipe qui s’assure que la parole de chacun y soit Ă©coutĂ©e. AprĂšs s’ĂȘtre posĂ© en observateur durant quelques rĂ©unions oĂč l’équipe est amenĂ©e Ă  partager des informations, prendre des dĂ©cisions, le coach donne ses impressions, cherche Ă  renforcer l’équilibre, incite les plus timides Ă  s’affirmer, tempĂšre ceux qui se montrent trop prĂ©sents, met en lumiĂšre certains comportements significatifs, comme le fait que l’équipe ait pu nĂ©gliger l’avis d’un salariĂ© sans raison lĂ©gitime
 Au fil du temps, l’équipe apprend Ă  s’écouter, prend conscience de la force qui dĂ©coule d’un Ă©quilibre harmonieux. Cela incite chacun Ă  partager avec l’autre l’espace de dĂ©cision, de crĂ©ation, en vue d’une plus grande richesse, sans chercher Ă  mettre en avant ou dĂ©fendre uniquement ses propres contributions.

    La vision Ă©tant essentielle pour la cohĂ©sion de l’équipe, Peter Senge propose de nombreux exercices permettant aux membres de l’équipe de s’interroger Ă  ce sujet. Il s’agit alors de favoriser un partage sur les valeurs, les Ă©motions, les motivations, d’envisager les scĂ©narios d’avenir.

    En somme, pour l’auteur de La Cinquiùme Discipline, l’important, pour maximiser la performance collective, n’est pas de faire la somme des performances individuelles mais de travailler au mieux l’interaction entre les individus.

     

    La rentabilitĂ© Ă©conomique est affaire avant tout d’humains Ɠuvrant ensemble efficacement

    Pourtant, peu d’entreprises prennent le temps de se poser ces questions essentielles : comment travaillons-nous ensemble ? Qu’est-ce qui nous motive ? Comment pourrions-nous mieux nous comprendre ? L’équipe respecte-t-elle chacun dans sa diffĂ©rence ? Comment faire en sorte que chacun puisse, au-delĂ  d’un intĂ©rĂȘt pour son travail, y trouver l’occasion d’un Ă©panouissement personnel ? Des atomes simples, en s’imbriquant, peuvent former une molĂ©cule complexe bien diffĂ©rente des entitĂ©s de dĂ©part sans qu’aucun des atomes puisse s’en prĂ©valoir. De la mĂȘme maniĂšre, c’est en portant l’attention sur ses interactions qu’une Ă©quipe parviendra Ă  ĂȘtre plus performante sans que le mĂ©rite en revienne Ă  l’un de ses membres. Cette richesse provient de la facultĂ© de l’équipe Ă  former un groupe dans lequel chacun se met au service du collectif sans pour autant se dĂ©partir de son esprit critique et de sa libertĂ© d’expression.

    Le travail d’une Ă©quipe performante dĂ©passe de loin la somme du travail des personnes individuelles qui la composent. Les interactions amĂšnent une richesse supplĂ©mentaire. En se synchronisant, les personnes finissent par gagner en agilitĂ©, en crĂ©ativité  Elles se soutiennent mutuellement, se conseillent, apprennent de nouvelles compĂ©tences, trouvent de l’inspiration
 L’équipe gagne en efficience en mĂȘme temps que les individus progressent. Cette alchimie demande du temps, de la patience. Ainsi, nous avons tous expĂ©rimentĂ© le fait qu’il est plus aisĂ© de travailler avec une personne que nous connaissons depuis longtemps, dont nous pouvons prĂ©voir les rĂ©actions et avec laquelle nous avons pris le temps de construire un lien de confiance dans le respect des diffĂ©rences de chacun.

    Les travaux de Peter Senge ont quasiment trente ans. Étonnamment, peu d’entreprises ont cherchĂ© Ă  mettre en Ɠuvre ses prĂ©conisations, et la majoritĂ© d’entre elles semblent considĂ©rer le « comment faire ensemble » comme secondaire au regard de la rentabilitĂ© Ă©conomique. Pourtant celle-ci dĂ©coule pour beaucoup de la gestion des hommes ! Dans tout sport collectif, une Ă©quipe qui gagne est une Ă©quipe qui a su faire preuve de synergie, d’enthousiasme collectif, de capacitĂ© d’écoute et de dialogue. NĂ©gligeant ces interactions, la plupart des entreprises continuent de concentrer leur attention sur la performance individuelle via l’entretien annuel d’évaluation, oĂč chacun tire la couverture Ă  soi, ce qui nuit, bien Ă©videmment, au jeu collectif. Ce modĂšle d’entreprise plus axĂ©e sur le collectif serait-il considĂ©rĂ© comme plus coĂ»teux, ce qui expliquerait un tel dĂ©sintĂ©ressement ? ou trop utopiste ? Finalement, notre sociĂ©tĂ© s’autorise-t-elle encore Ă  rĂȘver Ă  de beaux projets collectifs ? Le rĂȘve peut sembler naĂŻf, mais c’est pourtant aussi ce qui nousprotĂšge du cynisme et du fatalisme
 et nous fait aller de l’avant. C’est aussi le collectif qui permet de trouver l’énergie pour atteindre les rĂȘves les plus ambitieux.

     

    Travailler les interactions

    Notre enjeu, de taille, est de parvenir Ă  « travailler nos interactions » pour nous enrichir les uns des autres. Or, pour cela nous devons faire Ă©voluer des schĂ©mas mentaux bien trop centrĂ©s sur l’ «ego » dans lequel nous cherchons plus Ă  prouver notre valeur qu’à ĂȘtre Ă  l’affut de celle de l’autre. Cette attitude a Ă©tĂ© renforcĂ©e par une Ă©valuation trop souvent centrĂ©e sur l’individu qui incite Ă  se mettre en avant au dĂ©triment des autres. Au contraire, nous devons rechercher une posture d’humilitĂ© visant Ă  nous attacher au bien collectif avant notre intĂ©rĂȘt personnel et Ă  notre souci d’apparence. Bien Ă©videmment, un tel schĂ©ma mental implique que le management puisse jouer un rĂŽle de rĂ©gulateur en veillant Ă  la juste reconnaissance des contributions afin d’éviter que certains ne profitent abusivement de l’altruisme des autres.

    Prenons un cas concrĂšt sur une des dimensions du test : l’organisation Z / l’adaptation A. Les personnes trĂšs organisĂ©es Z comme Sylvie ont souvent de la difficultĂ© Ă  travailler avec les personnes dans l’adaptation A, comme Christine. Sur un projet important, Sylvie a ainsi tout balisé : planning, jalons, dates, rĂ©unions, agenda
. Tout a Ă©tĂ© dessinĂ© Ă  l’avance. Elle se plaint du fait que Christine qui travaille avec elle planifie peu. SĂ©vĂšre, elle considĂšre mĂȘme qu’elle est non professionnelle et veut l’amener Ă  calquer son comportement sur le sien. Elle cherche Ă  la « coacher » et se met en position de « professeur » face Ă  un Ă©lĂšve novice. Christine, elle, se sent oppressĂ©e. Cette façon de tout prĂ©voir Ă  l’avance lui parait absurde tant la vie peut amener d’imprĂ©vu. Elle sait d’expĂ©rience qu’il vaut mieux laisser de grandes plages pour ce qui survient tout en cherchant Ă  glaner le plus d’informations possible pour enrichir sa vision globale. Des tensions naissent entre elles. Or, tout Ă  coup, Christine rĂ©alise puis alerte sur un fait pouvant mettre en pĂ©ril le projet : des utilisateurs clĂ©s ont Ă©tĂ© complĂ©tement oubliĂ©s. Son attitude souple, sa capacitĂ© Ă  s’ouvrir Ă  son environnement, l’ont rendu plus susceptible de dĂ©tecter ce point. Elle s’ajuste alors. En fin de compte, Sylvie rĂ©alise qu’elle avait jugĂ© un peu sĂ©vĂšrement Christine qui, elle, reconnait qu’il est confortable de s’appuyer sur le planning de Sylvie pour avancer de maniĂšre efficace et opĂ©rationnelle.

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  • ✔ Un climat de travail serein pour une meilleure performance collective 👍

    Interview de Filip de Fruyt, Professeur en psychologie diffĂ©rentielle Ă  l’universitĂ© de Gand, co-auteur des outils d’évaluation PfPI et TD-12 Ă©ditĂ© par Pearson TalentLens France, parue dans Le magazine de l'ANDRH n°613 de septembre-octobre 2021.

    Pour rĂ©duire le risque de recruter des candidats pouvant impacter nĂ©gativement le climat de travail ou la performance individuelle et collective, Pearson TalentLens propose l’inventaire de personnalitĂ© TD-12. Filip De Fruyt, Professeur en psychologie diffĂ©rentielle Ă  l’universitĂ© de Gand, co-auteur des outils d’évaluation PfPI et TD-12 Ă©ditĂ©s par Pearson TalentLens, nous en dit plus.

    Comment les professionnels RH peuvent-ils repérer les personnalités difficiles et se prémunir de leur impact sur le climat et la productivité en entreprise ?

    Plusieurs actions peuvent ĂȘtre mises en place par les managers et le service RH pour identifier les comportements potentiellement toxiques pouvant nuire au bon fonctionnement des Ă©quipes. PremiĂšrement, il est essentiel de favoriser les discussions ouvertes sur la qualitĂ© de l’environnement de travail. L’idĂ©e est d’impliquer toutes les parties prenantes, indĂ©pendamment du statut hiĂ©rarchique, dans un processus d’échanges visant l’amĂ©lioration des processus de travail, des rĂ©sultats et du bien-ĂȘtre des employĂ©s. Ensuite, il s’agit d’identifier les potentielles personnalitĂ©s Ă  tendances dysfonctionnelles lors des processus de sĂ©lection-recrutement, d’orientation professionnelle ou de dĂ©veloppement personnel. Ceci est d’autant plus important dans des mĂ©tiers liĂ©s Ă  la sĂ©curitĂ©, impliquant la prise en charge ou les contacts avec des personnes vulnĂ©rables ou impliquant une activitĂ© dans des circonstances stressantes ou difficiles. Face Ă  un marchĂ© pĂ©nurique de l’emploi, il devient nĂ©cessaire de soutenir et d’accompagner les collaborateurs pour Ă©viter l’impact d’éventuelles tendances dysfonctionnelles sur le climat de travail ou la productivitĂ©.

    Le tĂ©lĂ©travail peut d’ailleurs, dans certains cas, exacerber le manque de confiance vis-Ă -vis des Ă©quipes


    Le tĂ©lĂ©travail est un exercice de confiance, nĂ©cessitant de redĂ©finir la relation employeur/employĂ©, mais aussi entre les membres d’une mĂȘme Ă©quipe. Le tĂ©lĂ©travail aura des rĂ©percussions sur la sĂ©lection et le dĂ©veloppement des collaborateurs, et sur l’organisation du travail. Dans ce contexte, l’instauration et l’entretien actif d’une culture de la confiance seront d’une importance capitale. Les managers devront mettre au point de nouvelles mĂ©thodes de suivi de l’activitĂ© de leurs collaborateurs, en leur laissant sufisamment de libertĂ© pour planifier et organiser leur travail et leur temps. Il est temps dĂ©sormais de bannir dĂ©finitivement les pratiques de contrĂŽle telles que le pointage du temps de travail et de faire confiance aux collaborateurs dans la rĂ©alisation des tĂąches qui leur sont assignĂ©es. Par ailleurs, de nombreux employĂ©s travaillent en Ă©quipe et en sont satisfaits. Le tĂ©lĂ©travail nĂ©cessitera donc Ă©galement d’autres moyens de se connecter et de satisfaire ce besoin d’appartenance.

    Comment vos solutions peuvent-elles aider les professionnels RH à gérer ces situations complexes ?

    Avec Pierre Pichot et Jean-Pierre Rolland, nous avons développé le TD-12 (inventaire des 12 tendances dysfonctionnelles) édité par Pearson TalentLens. Utile dans les contextes de sélection et de développement pour identifier les difficultés potentielles de personnalité des candidats ou des collaborateurs, le TD-12 permet de mener une évaluation large et approfondie de ces tendances dans un court laps de temps.

     

     

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  • Comment se prĂ©server d’un climat de travail toxique et s’assurer du bien-ĂȘtre de vos collaborateurs ?

    AprĂšs avoir pris le soin de bien dĂ©finir ce qu’on entendait par « climat de travail » et ce qui pouvait le rendre « toxique », Marc Mezaltarim, Psychologue du Travail et Responsable Grands Comptes chez Pearson TalentLens donne de prĂ©cieux conseils pour Ă©viter un climat de travail hostile en entreprise et dĂ©velopper le bien-ĂȘtre des collaborateurs et, Ă  travers lui, la performance individuelle et collective.

    Comme l’évoque Marie-Pierre FEUVRIER dans un article paru en 2014, travail et bonheur ont longtemps Ă©tĂ© dissociĂ©s, Ă©tant mĂȘme jugĂ©s incompatibles par la philosophie antique. Ce n’est qu’au XVIIIe siĂšcle que la littĂ©rature a commencĂ© Ă  les rapprocher. Pour arriver dans les annĂ©es 2000 Ă  l’obligation dictĂ©e aux DRH par le ministĂšre du Travail (rapport Lachmann-Larose-PĂ©nicaud de 2010), de prendre en compte le bien-ĂȘtre et la santĂ© mentale des salariĂ©s, au-delĂ  d’une simple gestion du stress. Cela passe notamment par les NĂ©gociations Annuelles Obligatoires des entreprises (NAO) qui incluent la QualitĂ© de Vie et les Conditions de Travail (QVCT).

    Un autre rapport rendu par la commission Stiglitz- Sen- Fitoussi en 2009 parle lui du bonheur comme une piste Ă  exploiter, au-delĂ  du PIB, comme indicateur de la performance Ă©conomique et du progrĂšs social. Pourtant, ainsi que l’expose Nathalie Bernard, alors doctorante, certains dirigeants d’entreprise ont encore du mal Ă  lier performance et bien-ĂȘtre, et conditionnent, quand ils le prennent en considĂ©ration, le second Ă  la rĂ©alisation de la premiĂšre. Il reste donc du chemin Ă  parcourir !

    Un climat de travail toxique va bien au-delà d’une mauvaise ambiance de travail

    Avant d’évoquer ce qu’est un climat de travail toxique, il paraĂźt opportun de rappeler ce qui dĂ©termine le climat de travail. Dans la dĂ©finition qu’en fait G. Leblanc dans une Ă©tude parue en 2004, le climat de travail intĂšgre : l’autonomie dans la rĂ©alisation de ses tĂąches, la possibilitĂ© de s’épanouir au travail, la reconnaissance et les encouragements dont bĂ©nĂ©ficie l’individu, les relations interpersonnelles, le cadre de travail. Cela va bien au-delĂ  de la simple ambiance de travail. Bien entendu, le climat de travail peut dĂ©couler de la culture d’entreprise, du sentiment de justice ou non que l’organisation gĂ©nĂšre auprĂšs des salariĂ©s Ă  travers sa politique et ses pratiques, des ressources et conditions de travail mises Ă  la disposition de ces derniers dans le cadre de leur activitĂ©.  Des auteurs comme Kamp et Brooks (1991) ont dĂ©montrĂ© que le climat de travail a une incidence sur les comportements contre-productifs : absentĂ©isme, perte de productivitĂ©, erreurs volontaires, dĂ©sengagement, vol, agressivité  Se sentir exploitĂ©, comme l’indiquent les auteurs Clark et Hollinger, porte davantage les salariĂ©s Ă  adopter des comportements nuisibles.

    Les facteurs conjuguĂ©s d’un climat de travail toxique 

    La privation de libertĂ© d’action, le contrĂŽle Ă  l’excĂšs, l’incapacitĂ© Ă  s’épanouir, une surcharge rĂ©guliĂšre de travail ou au contraire un poste vidĂ© de son contenu, l’absence de feedback sur son travail ou un feedback systĂ©matiquement nĂ©gatif, l’absence de relations interpersonnelles ou des relations de travail dĂ©lĂ©tĂšres (harcĂšlement, moqueries, dĂ©nigrement), un cadre de vie au travail hostile (bruit, Ă©clairage, isolement forcĂ©...) peuvent ĂȘtre source de stress et de mal-ĂȘtre, voire engendrer des comportements contre-productifs.

    Nous voyons bien au demeurant que ces situations ont pour origine des comportements humains et que le management y joue une part prĂ©pondĂ©rante.  C’est pourquoi des Ă©tudes ont Ă©tĂ© menĂ©es et des tests de personnalitĂ© Ă©laborĂ©s pour tenter d’identifier les personnalitĂ©s potentiellement nocives. Il apparaĂźt ainsi que l’agrĂ©abilitĂ© (la capacitĂ© Ă  avoir de bonnes relations aux autres) et l’esprit consciencieux dans le travail (deux dimensions issues du modĂšle des « Big Five ») induisent moins de comportements contre-productifs que leur contraire. À contrario le narcissisme apparaĂźt comme une variable notoire d’altĂ©ration du climat de travail. De mĂȘme que certains comportements rigides et rĂ©pĂ©tĂ©s qui rĂ©vĂšlent des tendances dysfonctionnelles. L’éthique personnelle a aussi une influence sur les comportements dĂ©viants au travail. 

    DĂ©velopper le bien-ĂȘtre des collaborateurs et leur performance 

    Pour Ă©viter un climat de travail hostile et dĂ©velopper le bien-ĂȘtre des collaborateurs et Ă  travers lui la performance (des Ă©tudes ont dĂ©montrĂ© leur corrĂ©lation), les critĂšres sont nombreux. En voici une liste non exhaustive.

    Cela passe dĂ©jĂ  par le recrutement et l’évaluation ; pour identifier et Ă©viter de placer Ă  des postes des personnes qui vont avoir une influence nĂ©gative sur l’organisation et les Ă©quipes. S’entourer de personnes honnĂȘtes et bienveillantes est un bon garde-fou contre les comportements antisociaux au travail.

    L’entreprise et le management ont aussi un rĂŽle crucial Ă  jouer. En affichant clairement la culture d’entreprise, en donnant du sens au travail, en faisant preuve d’exemplaritĂ© Ă  tous les niveaux de l’organisation, en offrant Ă  chaque salariĂ© autonomie, prise d’initiative et de dĂ©cision, capacitĂ© Ă  dĂ©velopper ses compĂ©tences Ă  travers notamment la formation. En cultivant la pratique du feedback, en valorisant et encourageant chacun, les salariĂ©s se sentiront mieux et seront moins enclins Ă  adopter des comportements dĂ©viants, Ă  commencer par l’absentĂ©isme. Les rĂšgles doivent ĂȘtre affichĂ©es et connues de tous et chaque manager doit veiller Ă  ce que son Ă©quipe travaille dans de bonnes conditions et ait les moyens de bien faire son travail.  Le management doit ĂȘtre attentif Ă  tous ces aspects Ă©voquĂ©s, lui qui a un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans le maintien de la motivation et de la satisfaction au travail des Ă©quipes. Être exemplaire, donner du sens au travail, pratiquer un management Ă©quitable, faire vivre au quotidien les valeurs de l’entreprise, animer l’équipe sans exclure personne, sont des critĂšres clĂ©s pour assurer bien-ĂȘtre et Ă©panouissement dans le travail.

    Si le management n’est pas seul responsable du climat de travail et des comportements contre-productifs associĂ©s, il est souvent critiquĂ© dans la littĂ©rature qui s’y rapporte. Le manager doit lui-mĂȘme ĂȘtre conscient de ce qu’il projette sur les autres et travailler si besoin Ă  amĂ©liorer son image. Il ne doit pas hĂ©siter Ă  solliciter un feedback de son Ă©quipe sur ce qui va et ne va pas, pour progresser. Il doit aussi savoir rĂ©agir et ne pas laisser durer des comportements inadaptĂ©s. Et ce, en lien avec la DRH.

    Mais c’est aussi à chacun d’entre nous de rĂ©flĂ©chir Ă  ses propres comportements et Ă  chercher Ă  rassembler plutĂŽt qu’à diviser. Quant Ă  l’entreprise, elle peut aussi, dans le cadre des actions de cohĂ©sion d’équipe qu’elle entreprend, s’appuyer sur des individus positifs et moteurs, qui adhĂšrent aux valeurs de l’entreprise, partagent leur enthousiasme et distillent optimisme et bien-ĂȘtre autour d’eux. Car comme l’énonce la psychologie positive qui s’intĂ©resse Ă  la santĂ© et au bien-ĂȘtre (Ă  ce qui rend les humains rĂ©silients, heureux, optimistes), si des prĂ©dispositions gĂ©nĂ©tiques au bonheur existent, il est aussi pour 40% la rĂ©sultante d’une activitĂ© intentionnelle.

     

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  • Tensions au travail : ai-je affaire Ă  une personnalitĂ© toxique ?

    Anne Litique est fondatrice de Oh ! Potentiel. Co-auteur du livre MĂ©diation des conflits au travail (Pearson, 2021), elle travaille depuis plus de 20 ans Ă  rĂ©soudre des situations professionnelles complexes et dĂ©licates, allant des difficultĂ©s de positionnement ou de relations non collaboratives jusqu’à des conflits avĂ©rĂ©s. Elle anime des formations sur les personnalitĂ©s difficiles. Exemple concret Ă  l’appui, elle nous met en garde contre l’avis parfois trop hĂątif en entreprise de qualifier un collaborateur de « toxique ».

    Une rĂ©union parmi tant d’autres 

    La derniĂšre rĂ©union animĂ©e par Catherine, responsable du service aprĂšs-vente, restera dans les mĂ©moires. AprĂšs avoir critiquĂ© tous les projets prĂ©sentĂ©s par ses collaborateurs et reprochĂ© Ă  leurs rapporteurs leur manque de compĂ©tence, elle leur a assĂ©nĂ© un interminable discours dont ils ont retenu qu’il « serait temps de se bouger les fesses », « d’ouvrir leurs chakras pour comprendre les enjeux du service » et « d’essayer d’ĂȘtre un peu crĂ©atifs, pour une fois ». Se levant brusquement, elle a conclu : « J’espĂšre que vous vous rendez compte que je dois tout reprendre pour mon rendez-vous avec le PrĂ©sident, nuit blanche assurĂ©e, merci les gars ! ». Autour de la table, personne n’a osĂ© rĂ©pondre. On avait refermĂ© les laptops et posĂ© les stylos, on Ă©tait pĂ©trifiĂ©. La porte a claquĂ© aprĂšs son dĂ©part.

    Puis on a recommencĂ© Ă  reparler. « Pression », « speed », « pĂ©nible », « stress », « ras-le-bol » sont sortis. Et puis un autre mot : « toxique ». On s’est regardé : c’est vrai, Catherine diffuse depuis des mois un malaise qui met ses collaborateurs Ă  cran, les infantilise et finit par leur faire perdre l’envie de venir au travail. 

    Pour autant, peut-on classer cette manager dans les « personnalités toxiques » ?

    Revenons quelques mois en arriĂšre. Zoom sur le restaurant d’entreprise oĂč Kamel et Sybille, managĂ©s par la mĂȘme Catherine, Ă  l’époque responsable d’une Ă©quipe aux achats, dĂ©jeunent. Ils sont heureux, ils vont bien. Sybille : « On a une chance folle d’ĂȘtre managĂ©s par Catherine, elle est cool et bienveillante. Elle a la pression, mais elle ne la rĂ©percute pas sur nous ». Kamel : « GrĂące Ă  elle, j’ai pu me former sur des aspects techniques de mon mĂ©tier, et gagner en confiance en moi. Son exemple me donne envie d’ĂȘtre manager un jour, moi aussi ». Ils conviennent qu’il lui arrive d’ĂȘtre sous stress, de perdre un peu les pĂ©dales et de s’énerver. Mais elle en a conscience, sait s’excuser et revenir rapidement Ă  un mode de fonctionnement serein.

    Alors, Catherine : toxique ou pas toxique ?

    Tout est question de contexte

    Catherine est sans aucun doute une personne engagĂ©e, volontaire, qui aime les rĂ©sultats : oui, voyons tout d’abord ses forces et ses talents
 que l’on perd de vue quand on la voit si tendue. Dans son Ă©quipe prĂ©cĂ©dente oĂč le contexte Ă©tait clair, les enjeux partagĂ©s, les rĂŽles et les attendus bien dĂ©finis, elle pouvait se montrer attentive, collaborative, altruiste tout en atteignant les objectifs fixĂ©s.

    Lorsqu’elle a Ă©tĂ© nommĂ©e Ă  l’aprĂšs-vente, le service n’avait jamais Ă©tĂ© gĂ©rĂ©. Qui devait faire quoi ? On ne savait pas
 Jusqu’oĂč allaient les responsabilitĂ©s des uns et des autres ? Aucune idĂ©e ! Que faisait-on quand Martine laissait sonner le tĂ©lĂ©phone pendant des heures ? Ou que Renaud laissait filer ses dossiers ? Rien. Quel Ă©tait l’objectif commun ? DrĂŽle de question
 L’organisation Ă©tait floue. Les collaborateurs n’étaient pas malheureux pour autant : ils faisaient leur job avec dĂ©tachement, en s’impliquant au minimum. Si un client Ă©tait mĂ©content, ce n’était pas la fin du monde. D’ailleurs, on en perdait de plus en plus
 C’est ce qui avait fini par mettre hors de lui le responsable commercial, qui voyait s’envoler les clients que ses Ă©quipes avaient tant de mal Ă  dĂ©crocher. Catherine avait Ă©tĂ© mandatĂ©e pour « remonter le service aprĂšs-vente » : avec cette femme efficace et apprĂ©ciĂ©e de ses Ă©quipes, l’objectif serait rapidement atteint.

    Mais, dans son parcours, Catherine n’avait jamais Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă  un tel flou : elle a vite constatĂ© que tout lui glissait entre les mains, qu’elle ne s’en sortait pas. Ses recettes et sa maniĂšre de faire naturelles, ses talents n’ont plus suffi Ă  rendre son Ă©quipe performante. Elle est entrĂ©e en stress, devenant de plus en plus inquiĂšte pour elle-mĂȘme, son Ă©quipe, les clients, et mĂȘme pour l’entreprise. Et donc de plus en plus tendue. De plus en plus rigide et exigeante aussi (consĂ©quence de son stress).

    Catherine n’est pas une personnalitĂ© toxique en tant que telle : c’est une personnalitĂ© sous stress.

    La satisfaction (ou non) des besoins fondamentaux : une clé pour bien travailler ensemble

    Elle a eu raison de vouloir mettre en place au sein de sa nouvelle Ă©quipe une certaine structure (prĂ©ciser les objectifs, les rĂŽles, les pĂ©rimĂštres de chacun) et de la considĂ©ration (aprĂšs avoir reçu chacun en entretien individuel, elle leur a confiĂ© des projets sur lesquels ils seraient autonomes, pour avoir l’occasion de les valoriser et faire remonter leur motivation). Elle est perspicace et intuitive, car structure et reconnaissance sont les deux besoins les plus importants Ă  satisfaire pour asseoir l’envie de collaborer. Le troisiĂšme – besoin d’action, de stimulation, et de crĂ©ativitĂ© – est essentiel aussi 
 Dans une Ă©quipe dĂ©motivĂ©e oĂč plus personne n’a envie de contribuer, il faut s’occuper des trois en mĂȘme temps. 

    Mais il y a la maniĂšre ! Et le stress de Catherine ne l’aide pas Ă  trouver un juste positionnement. Si elle venait nous voir, nous lui conseillerions de laisser plus de temps Ă  l’équipe pour se transformer, et de travailler sur son mode relationnel (agressif, exigeant, rigide) afin que son Ă©quipe puisse vivre la transition de façon optimale. Nous regarderions avec elle comment redonner du sens aux choses, et valoriser les Ă©tapes dĂ©jĂ  parcourues, avec sincĂ©ritĂ© et pĂ©dagogie, sans perdre le cap de vue. Sans doute arriverait-elle Ă  embarquer ses Ă©quipes, qui ont besoin de temps et de soutien dans le changement.

    Alors, comment reconnaßtre une « personnalité toxique » ?

    Une personnalitĂ© toxique est une personne qui, de façon durable et automatique (involontaire, irrĂ©flĂ©chie), vit et fait vivre aux autres des situations de tension extrĂȘme, se mettant et mettant par la mĂȘme occasion les autres dans une impasse. Au travail comme dans les autres domaines, cela gĂ©nĂšre de la souffrance pour ses interlocuteurs, qui se sentent impuissants Ă  fonctionner avec elle.

    Si Catherine Ă©tait une personnalitĂ© toxique, nous saurions qu’elle ne va pas changer. C’est une des caractĂ©ristiques de ce type de personnalitĂ©s : elles ne peuvent que rejouer leur scĂ©nario encore et encore, bien qu’il gĂ©nĂšre des rĂ©sultats apparemment contre-productifs. En rĂ©alitĂ©, il permet autre chose pour elles, invisible pour les autres : focaliser l’attention sur elles, ou au contraire les exclure, donner Ă  croire qu’elles sont inadaptĂ©es, incompĂ©tentes, victimes ou bourreaux, etc. Autant de consĂ©quences qui nourrissent leur vision dĂ©formĂ©e des choses et viennent leur confirmer leur scĂ©nario.

    Mais ne cataloguons pas trop vite les personnes avec qui l’on vit des tensions au travail
 comme « toxiques », « perverses », ou « manipulatrices » ! Ces dĂ©nominations fleurissent en entreprise, parfois Ă  mauvais escient. Commençons par prĂȘter attention aux besoins rĂ©els et authentiques des parties prenantes car, bien souvent, une Ă©coute sincĂšre et une attention rĂ©elle Ă  leurs besoins suffisent Ă  faire redescendre la pression et renouer avec l’harmonie au travail.

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  • 📱 RH : PrĂ©parez l'aprĂšs COVID Ă  l'aide du "Career Thinking"💭

    Focus de Prof. Zwi SEGAL, Docteur et professeur en psychologie du travail, co-auteur de MOTIVA, parue dans la revue RH&M n°82 de Juillet 2021

    Comme si la digitalisation du monde et les enjeux environnementaux ne suffisaient pas, la crise de la Covid a un impact fort sur les individus au travail. AprĂšs la crise, il est peu probable que les organisations puissent redĂ©marrer Ă  plein rĂ©gime comme si rien ne s’était passĂ©. Il faut anticiper l’onde de choc qui aura des rĂ©percussions trĂšs importantes sur leur fonctionnementet sur la gestion des ressources humaines.

    3 PHÉNOMÈNES DONT IL FAUT ANTICIPER L’IMPACT :

    1. Nous avons expĂ©rimentĂ© de nouvelles façons de travailler : Si pour certains le travail Ă  distance s’est rĂ©vĂ©lĂ© difficile Ă  gĂ©rer (enfants, sentiment d’isolement), d’autres y ont dĂ©couvert de nouveaux possibles : travail dans des lieux habituellement rĂ©servĂ©s aux vacances, nouveaux rythmes de travail, temps pour sa famille
 Le retour Ă  la normale risque d’ĂȘtre difficile pourceux qui ont commencĂ© Ă  s’habituer, voire apprĂ©cier ces moments.

    2. Nos choix professionnels ont Ă©tĂ© challengĂ©s : Pour certaines personnes, la crise de la Covid leur a fait prendre conscience que leur mĂ©tier ne leur convenait plus. Soit, parce qu’en premiĂšres lignes, elles estiment qu’elles ont Ă©tĂ© trop exposĂ©es pour une rĂ©munĂ©ration jugĂ©e pas toujours Ă  la hauteur. 40% des infirmiĂšres par exemple « ont envie de changer de mĂ©tier » selon une Ă©tude de l’Ordre des infirmiers (mai 2021). Soit parce qu’en chĂŽmage partiel elles ont eu le temps de prendre un certain recul, de rĂ©flĂ©chir Ă  leur carriĂšre. Selon une Ă©tude Hello Work (mars 2021), 50% des salariĂ©s ont intensifiĂ© leurs recherches depuis la crise en raison de l’envie d’un nouveau projet professionnel.

    3. Nous ressentons de la fatigue psychologique. 45% des salariĂ©s s'estiment en situation de dĂ©tresse psychologique, indique l'Ă©tude rĂ©alisĂ©e auprĂšs de 2004 salariĂ©s par Opinion Way en mars 2021. Ce qui paraissait supportable avant la crise, comme par exemple prendre sur soi, gĂ©rer une certaine dose de stress ou une surcharge de travail, ne l’est plus. Les tĂąches les plus simples peuvent devenir difficiles Ă  rĂ©aliser.

    OÙ EN SONT VOS COLLABORATEURS ?

    L’excitation liĂ©e au fait de reprendre une vie normale ne doit pas faire oublier de s’intĂ©resser de prĂšs aux questions que se posent vos collaborateurs concernant leur motivation, leur engagement actuel. Vous ne pouvez rĂ©pondre vous-mĂȘme Ă  ces questions.

    Mais vous pouvez aider vos collaborateurs Ă  le faire. La mĂ©thode du « Career thinking(1) » offre un cadre complet d’actions aux collaborateurs pour leur apprendre Ă  ĂȘtre acteurs de leur carriĂšre, de leur motivation et de leur Ă©panouissement professionnel. Les points clĂ©s :

    1. Identifier ce qui nous intĂ©resse et nous motive professionnellement. Quelles activitĂ©s professionnelles me donnent de l’énergie ? Quels sont mes leviers de motivation ? Chaque personne a une combinaison de motivations qui lui est propre.

    2. Mesurer Ă  quel point nos motivations sont satisfaites aujourd’hui. Il suffit de lister ses motivations clĂ©s et pour chacune d’elles, Ă©valuer son niveau de satisfaction actuel. Si moins de 70% des motivations sont insatisfaites, il est temps d’agir.

    3. BĂątir un plan d’actions pour amĂ©liorer notre motivation et notre Ă©panouissement au travail. Certaines personnes ressentent un certain mal-ĂȘtre professionnel, mais parfois une seule de leurs motivations est insatisfaite (le manque de challenge, de reconnaissances,les difficultĂ©s avec un collĂšgue
). Dans ce cas il suffit de rĂ©flĂ©chir Ă  la façon d’amĂ©liorer ce point pour rapidement observer un effet positif sur sa motivation. Pour d’autres personnes de nombreuses motivations sont insatisfaites. Il est peut-ĂȘtre temps d’envisager un changement de poste (mobilitĂ©, Ă©volution de poste, voire nouveau projet professionnel).

    4. Si nĂ©cessaire, construire son projet professionnel en s’appuyant sur ses forces. Si les compĂ©tences techniques sont indispensables pour occuper un emploi, elles sont de plus en plus rapidement obsolĂštes. Faire le point sur les domaines dans lesquels on se sent capable de dĂ©velopper des compĂ©tences, sur ses softskills, sur son mindset sont aujourd’hui Ă  prendre en compte en prioritĂ© dans son projet. Sans oublier ses motivations


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    (1) : Une méthode conçue par les auteurs de Motiva (Prof. Zwi Segal et Yves Duron) et de La motivation une compétence qui se développe : Guide pour développer la motivationet l'engagement au travail, Z. Segal, Y. Duron, Pearson 2015

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  • ✔ Établir le profil motivationnel pour sĂ©curiser les parcours de carriĂšre 👍

    Interview de JĂ©rĂŽme Iborra, Psychologue du travail et Consultant RH au sein de Pearson TalentLens France, parue dans la revue Personnel n°611 de juin 2021 publiĂ©e par l’ANDRH.

    La satisfaction motivationnelle importe Ă  la fois Ă  l’organisation, aux RH mais aussi au collaborateur qui a un rĂŽle clĂ© Ă  jouer dans sa propre satisfaction au travail. JĂ©rĂŽme Iborra, Psychologue du travail et Consultant RH au sein de Pearson TalentLens, nous prĂ©sente Motiva, une solution qui donne Ă  chacun la possibilitĂ© d’ĂȘtre acteur de sa propre satisfaction au travail pour avoir une carriĂšre plus Ă©panouissante.

    L’adĂ©quation des intĂ©rĂȘts professionnels et de la motivation individuelle contribue Ă  la rĂ©ussite des personnes. Quel regard portez-vous sur cela ?

    En complĂ©ment de ses compĂ©tences et expĂ©riences, rĂ©flĂ©chir sur ses moteurs (motivations, intĂ©rĂȘts, besoins et valeurs) permet Ă  toute personne de comprendre ce qui fait sens pour elle dans son travail et en cela, d’ĂȘtre plus motivĂ©e et engagĂ©e. De nombreuses Ă©tudes montrent que l’adĂ©quation entre les intĂ©rĂȘts professionnels et les activitĂ©s professionnelles infuence fortement la motivation au travail. Exercer un mĂ©tier qui correspond Ă  nos intĂ©rĂȘts professionnels nous motive et nous procure du plaisir. 
    Les motivations ont Ă©voluĂ© Ă  travers le temps. Elles sont passĂ©es de motivations extrinsĂšques, alimentĂ©es par l’environnement (comme la rĂ©munĂ©ration) Ă  des motivations intrinsĂšques, propres Ă  chacun et qui Ă©manent du for intĂ©rieur. La prise en compte Ă  la fois des intĂ©rĂȘts professionnels, de ce que le collaborateur a envie de faire au quotidien, et des motivations intrinsĂšques et extrinsĂšques (qu’on pourrait dĂ©finir comme son environnement de travail idĂ©al) est essentielle pour s’assurer de la motivation et de l’engagement d’une personne. Une personne engagĂ©e et motivĂ©e pourra mieux mobiliser ses ressources, s’adapter, apprendre, s’investir dans des projets, et ce faisant, accroĂźtre sa performance et celle de son entreprise.

    Pearson TalentLens a mis en place la solution Motiva dans le but d’établir le profil motivationnel complet des candidats. De quoi s’agit-il ?

    Si on connait gĂ©nĂ©ralement bien les diplĂŽmes, les parcours professionnels et les compĂ©tences des personnes, on connaĂźt gĂ©nĂ©ralement beaucoup moins bien leur profil motivationnel. UtilisĂ©e dans divers contextes (coaching, bilan de compĂ©tences, dĂ©marches d’orientation, de mobilitĂ©, reclassement et outplacement, gestion de carriĂšre, prĂ©vention des RPS, QVT, bien-ĂȘtre au travail), Motiva aide toute personne accompagnĂ©e Ă  faire le point sur son Ă©tat motivationnel, ses sources de motivation/dĂ©motivation afin de trouver des leviers d’actions pour sĂ©curiser son parcours de carriĂšre. À l’issue de la passation d’un questionnaire Ă  distance d’une quinzaine de minutes, la personne accompagnĂ©e peut comprendre d’une maniĂšre structurĂ©e ce qui la motive ou la dĂ©motive au travail, dĂ©couvrir les mĂ©tiers, activitĂ©s, missions et environnements professionnels qui lui correspondent le mieux afin de renforcer ses chances de s’épanouir et de rĂ©ussir. Le rapport individualisĂ© qu’elle obtient est complet et riche en supports vidĂ©o.

    Quelle plus-value apporte cette solution aux responsables RH ?

    Motiva est une solution unique et complĂšte comprenant Ă  la fois l’évaluation, l’exploration et la validation d’un projet professionnel. Utilisable en individuel ou collectif, elle offre des rĂ©sultats clairs et structurĂ©s pour une exploitation facile et immĂ©diate. Elle permet en cela aux professionnels RH d’aller Ă  l’essentiel, de recueillir des informations utiles pour un meilleur accompagnement personnalisĂ©.

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  • RepĂ©rer les talents et le potentiel des personnes grĂące aux aptitudes intellectuelles !

    IngĂ©nieur et psychologue, HĂ©lĂšne Jeannet est consultante dans le management des ressources humaines. Elle accompagne les personnes et les Ă©quipes dans l’identification et le dĂ©veloppement de leurs compĂ©tences. AprĂšs avoir exercĂ© plus de 15 ans en entreprise, elle a cofondĂ© la sociĂ©tĂ© Chuquet & Jeannet Conseil afin d’accompagner les entreprises dans le dĂ©veloppement de leur potentiel humain. Co-auteure du questionnaire 360° TALENT ZOOM éditĂ© par Pearson TalentLens, elle forme Ă©galement de nombreux professionnels RH Ă  l’utilisation de nos outils dont elle se sert elle-mĂȘme professionnellement. Elle partage ici son expertise et expĂ©rience sur l’évaluation des aptitudes intellectuelles et son Ă©volution grĂące notamment Ă  l’arrivĂ©e de nouveaux outils tels la DATℱ NEXT GENERATION.

    Quel intĂ©rĂȘt y a-t-il, aujourd’hui, Ă  Ă©valuer les aptitudes intellectuelles des candidats ?

    La majoritĂ© des emplois de demain n’existe pas aujourd’hui. Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2017 par un think tank californien, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore (Ă©tude Dell Technologies et l’Institut pour le futur – 2017). Si ce chiffre a peut-ĂȘtre lĂ©gĂšrement changĂ© depuis, il est certain qu’avec la rĂ©volution numĂ©rique de nombreux mĂ©tiers, souvent les moins qualifiĂ©s, vont disparaĂźtre avec l’essor de l’intelligence artificielle, des algorithmes et de la robotisation. De nouveaux vont apparaĂźtre exigeant un niveau de compĂ©tences plus Ă©levĂ©.

    Les entreprises et les DRH vont devoir faire face à une mutation des compétences requises pour maintenir leur niveau de performance et de compétitivité. Un défi majeur pour eux va consister à détecter les potentiels disponibles au sein des entreprises et à faire évoluer les salariés quels que soient leur ùge et leur expérience vers de nouvelles missions et activités.

    Quelles sont les aptitudes les plus recherchées par les recruteurs actuellement ?

    Le changement inexorable du monde du travail peut s’illustrer par le dĂ©veloppement du tĂ©lĂ©travail, en mode accĂ©lĂ©rĂ©, avec la crise sanitaire et les confinements successifs que nous venons de vivre. La mise en Ɠuvre du tĂ©lĂ©travail a nĂ©cessitĂ© bien sĂ»r l’acquisition rapide de la capacitĂ© Ă  jongler avec les diffĂ©rents outils de visioconfĂ©rence (Teams, Zoom, Webex et autres) mais pas uniquement. Au-delĂ  des conditions matĂ©rielles adaptĂ©es, cette nouvelle modalitĂ© de travail exige bien Ă©videmment de l’autonomie c’est Ă  dire la capacitĂ© Ă  travailler seul, Ă  prendre des dĂ©cisions, Ă  prioriser, Ă  organiser son travail sans directives prĂ©cises ni frĂ©quentes


    Cela va mĂȘme plus loin et requiert une capacitĂ© Ă  se projeter, Ă  rĂ©flĂ©chir aux consĂ©quences de ses actions ou non-actions, Ă  aller chercher une information ou la nĂ©cessitĂ© d’en transmettre mĂȘme lorsque ce n’est pas explicitement demandĂ©. Cela implique donc une compĂ©tence accrue en termes de hauteur de vue et discernement.

    Comme aujourd’hui nous ne pouvons dĂ©finir avec exactitude les emplois de demain, il est difficile d’identifier avec prĂ©cision les connaissances et les compĂ©tences qu’ils vont exiger. L’enjeu majeur va donc ĂȘtre de repĂ©rer, fidĂ©liser ou attirer des personnes qui ont un potentiel d’évolution, sous tendu par des capacitĂ©s d’apprentissage et d’adaptabilitĂ©.

    La question qui se pose alors est : comment faire ? Quels sont les outils ou les méthodes qui permettent de mener cette évaluation ?

    Comment Ă©valuer le potentiel d’évolution, l’adaptabilitĂ© et les capacitĂ©s d’apprentissage ?

    Les tests d’aptitudes intellectuelles sont considĂ©rĂ©s par les spĂ©cialistes comme les meilleurs prĂ©dicteurs de la capacitĂ© Ă  acquĂ©rir de nouvelles compĂ©tences, Ă  s’adapter et Ă  rĂ©soudre des problĂ©matiques nouvelles sans faire appel Ă  des solutions apprises. Ceci signifie que ces outils permettent de repĂ©rer les talents et le potentiel des personnes capables de dĂ©nouer des situations jamais rencontrĂ©es auparavant, indĂ©pendamment de leurs connaissances, de leur domaine ou niveau de formation ni mĂȘme de leur expĂ©rience. Cela permet de dĂ©tecter un rĂ©el potentiel d’évolution chez des personnes, qui pour diffĂ©rentes raisons ont fait peu d’études et n’ont parfois pas de diplĂŽmes.

    Parmi ces tests, la DATℱ NEXT GENERATION permet non seulement de mesurer ces aptitudes mais en plus elle prĂ©sente des innovations et cumule beaucoup d’avantages par rapport aux outils classiques.

    Comment fonctionne la DATℱ NEXT GENERATION, test d’évaluation des aptitudes intellectuelles au format adaptatif ?

    À la diffĂ©rence des tests classiques Ă  forme fixe oĂč tous les candidats rĂ©pondent aux mĂȘmes questions, les questions prĂ©sentĂ©es dans les Ă©preuves de la DATℱ NEXT GENERATION sont ajustĂ©es en fonction du niveau de rĂ©ussite du sujet. Chaque candidat dĂ©bute le test avec une question de difficultĂ© moyenne. En cas de bonne rĂ©ponse, l’item suivant sera plus difficile. En cas de mauvaise rĂ©ponse, il recevra un item de niveau plus facile. Cette logique est rĂ©pĂ©tĂ©e tout au long du test. La durĂ©e de passation est illimitĂ©e.

    Cet outil fonctionne grĂące Ă  une banque d’items, c’est Ă  dire une rĂ©serve de questions ordonnĂ©es selon leur niveau de difficultĂ© et prĂ©sentĂ©es aux candidats (dans un ordre alĂ©atoire d’une passation Ă  l’autre).

    L’outil garantit une Ă©quitĂ© de traitement quel que soit le niveau de formation du candidat. Il n’est plus nĂ©cessaire d’avoir des outils diffĂ©rents en fonction des niveaux de formation (niveau V, Bac, Bac+2, Bac + 5 et autres) car la DATℱ NEXT GENERATION est bĂątie sur un algorithme qui va s’adapter en fonction de l’agilitĂ© mentale des personnes.

    Quels intĂ©rĂȘts prĂ©sente la DATℱ NEXT GENERATION ?

    Une mesure efficiente de l’agilitĂ© intellectuelle : la comparaison des rĂ©sultats obtenus via la DATℱ NEXT GENERATION et ceux obtenus via des outils plus classiques montre que l’évaluation de la performance est plus fine avec pourtant moins de questions posĂ©es. Non seulement la prĂ©cision de la mesure est augmentĂ©e, mais sa fiabilitĂ© est aussi accrue.

    En effet, les items sĂ©lectionnĂ©s dans une vaste banque de donnĂ©es et attribuĂ©s au hasard ne sont pas surexposĂ©s. Chaque candidat est amenĂ© Ă  rĂ©pondre Ă  des items diffĂ©rents. Les copies d’écrans n’ont plus d’intĂ©rĂȘt et l’intĂ©gritĂ© du test est ainsi prĂ©servĂ©e. Cela permet la passation du test Ă  distance, en mode sĂ©curisĂ© qui limite les risques de triche.

    Une expĂ©rience candidat amĂ©liorĂ©e : les candidats qui rĂ©pondent correctement Ă  toutes les questions sont confrontĂ©s Ă  des items de plus en plus difficiles qui les stimulent ; les moins habiles ne sont pas dĂ©motivĂ©s, ni fragilisĂ©s par un trop fort sentiment d’échec car ils trouvent aussi des solutions aux problĂšmes plus faciles qui leur sont posĂ©s.

    La passation de la DATℱ NEXT GENERATION offre Ă©galement l’opportunitĂ© Ă  certains candidats manquant de confiance en eux, ou de faible niveau de qualification, de dĂ©couvrir qu’ils ont des aptitudes intellectuelles Ă©gales voire supĂ©rieures Ă  celles de candidats de niveau Bac+5. Cette mesure objective de leur potentiel peut avoir un effet positif considĂ©rable sur leur estime de soi.

    La souplesse donnĂ©e par la passation de l’outil Ă  distance permet par ailleurs au candidat d’exprimer pleinement son potentiel, en s’isolant au calme dans son environnement habituel, ne nĂ©cessitant pas de dĂ©placement gĂ©ographique, choisissant la langue qu’il souhaite, sans ĂȘtre contraint par une limite de temps comme dans les passations chronomĂ©trĂ©es.

    Une marque employeur dynamisĂ©e : les candidats, mĂȘme aguerris et habituĂ©s Ă  la passation de tests d’aptitudes, sont surpris par la nature de ce test non chronomĂ©trĂ© et au format inĂ©dit. Cela confĂšre une image d’entreprise inventive et ouverte aux pratiques et aux outils innovants.

    Le choix d’un outil de mesure du potentiel de la personne, sans contrainte de temps, met Ă©galement en Ă©vidence l’intention d’évaluer la capacitĂ© rĂ©elle d’un candidat Ă  rĂ©soudre un problĂšme inĂ©dit et complexe sans que le temps introduise un biais et puisse avoir un impact nĂ©gatif. Cela ouvre des perspectives de dĂ©veloppement ou de parcours professionnels cohĂ©rents avec les spĂ©cificitĂ©s de chaque personne.

    Enfin, la volontĂ© de mettre le candidat dans des conditions de passation optimales pour qu’il donne le meilleur de lui-mĂȘme et rĂ©ussisse le test, en limitant les sources de stress, constitue un indice sur la façon dont sont considĂ©rĂ©es les personnes une fois intĂ©grĂ©es au sein de l’entreprise.

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  • Les "CompĂ©tences clĂ©s", un enjeu de fiabilisation du recrutement

    Il est maintenant largement reconnu que la rĂ©ussite de l’entreprise repose en grande partie sur ses talents. Et pourtant, les processus de recrutement externe souffrent d’un taux d’échec Ă©levĂ© et coĂ»teux. En France selon la DARES : c’est 36% des nouvelles recrues en CDI dont le contrat est rompu avant la fin de la 1Ăšre annĂ©e et 13% des recrutements qui ne sont pas confirmĂ©s Ă  l’issue de la pĂ©riode d’essai.

    Les consĂ©quences associĂ©es Ă  ces Ă©checs sont connues (perte financiĂšre, impacts sur la productivitĂ©, sur le moral des employĂ©s ainsi que dans certains cas, sur la satisfaction-client). En matiĂšre d’évaluation de Talent management et plus prĂ©cisĂ©ment de recrutement interne, la situation n’est pas meilleure. En effet, une Ă©tude de CEB va mĂȘme jusqu’à Ă©valuer Ă  46% le taux d’échec des « hipo » (hauts potentiels) promus Ă  des nouvelles fonctions.

    Alors face Ă  ce constat, que peut-on faire pour fiabiliser ses recrutements ? L’avis d’expert de BĂ©atrice Joubert, VP Talent Assessment and Career Readiness au sein de Pearson TalentLens France.

    Le recrutement est un processus complexe et il n’existe pas de solution unique et simple pour en garantir la rĂ©ussite systĂ©matique. Cependant, certaines pratiques permettent de maximiser les chances de rĂ©ussite.

    Au regard des connaissances issues de la recherche et des expĂ©riences de nos clients, trois axes d’amĂ©lioration se dĂ©gagent :

    1. mieux prĂ©dire la performance en poste, en clair Ă©valuer la capacitĂ© du candidat Ă  faire le travail, c’est-Ă -dire l’adĂ©quation de ses compĂ©tences Ă  celles requises pour rĂ©ussir dans le poste et l’entreprise.
    2. Ă©valuer les risques de comportements inadaptĂ©s ; c’est-Ă -dire minimiser le risque de recruter une personne dont le comportement engendrera des dysfonctionnements dans l’organisation voire des dommages pour l’entreprise, ses usagers ou ses employĂ©s.
    3. prĂ©venir les risques de dĂ©motivation prĂ©coce, c’est-Ă -dire Ă©valuer l’adĂ©quation motivationnelle des candidats par rapport au poste et Ă  la culture d’entreprise.

    Concernant la prĂ©diction de la performance, 1er axe de fiabilisation du process de recrutement, les recherches dĂ©montrent que l’étape de conception de la description de poste et du profil recherchĂ© est cruciale, en ce qu’elle va permettre ensuite de choisir les techniques et les prĂ©dicteurs sur lesquels le recruteur va s’appuyer pour recueillir de l’information sur les candidats et in fine prendre la dĂ©cision de les Ă©carter ou de les garder.

    Cette Ă©tape de description de poste (ou job profiling) et de dĂ©finition du profil recherchĂ© est dĂ©licate dans les entreprises car celles-ci ne disposent pas toujours de la capacitĂ© Ă  mener une analyse objective des critĂšres de rĂ©ussite (et d’échec) dans une fonction donnĂ©e. C’est pourquoi Ă  la demande de ses clients, Pearson TalentLens a dĂ©veloppĂ© une gamme de prestations et de rapports permettant de dĂ©finir les compĂ©tences clĂ©s attachĂ©es Ă  un poste ou une fonction.

    L’approche CompĂ©tences de TalentLens est unique parce qu’elle est basĂ©e sur la PersonnalitĂ©, les Valeurs et les Aptitudes. Elle part de l’idĂ©e que si l’on dispose d’informations qui permettent de comprendre les capacitĂ©s de la personne, ses caractĂ©ristiques en termes de comportements professionnels, et ce qui est moteur pour elle, cela permet de prĂ©dire les compĂ©tences qu’elle pourra trĂšs probablement exercer et acquĂ©rir. Dans la littĂ©rature scientifique, la combinaison entre un test d’aptitudes et un test de personnalitĂ© est d’ailleurs rĂ©putĂ©e ĂȘtre le meilleur prĂ©dicteur de la performance en poste.

    L’originalitĂ© de la dĂ©marche de TalentLens rĂ©side aussi dans les mĂ©thodologies mises en Ɠuvre pour dĂ©finir les compĂ©tences clĂ©s dans un poste ou une fonction donnĂ©e. La construction des rapports SOSIE Fonction Commerciale, Fonction ManagĂ©riale et Fonction Relations Clients se base par exemple sur la revue de la littĂ©rature scientifique, l’expertise acquise de nos consultants en recrutement, ainsi que sur l’analyse de donnĂ©es rĂ©centes recueillies en situation rĂ©elle de sĂ©lection. Quand leurs clients disposent de donnĂ©es internes, TalentLens mĂšne aussi une analyse comparative entre les profils des employĂ©s performants et ceux Ă©valuĂ©s comme peu performants. Cette analyse nourrit ensuite l’identification des compĂ©tences clĂ©s.

    Avec les rapports SOSIE Fonction Commerciale et Fonction ManagĂ©riale, TalentLens met Ă  disposition de leurs clients les Ă©lĂ©ments de personnalitĂ© et de valeurs qui ont la meilleure puissance prĂ©dictive pour ces fonctions. Ces rapports, formulĂ©s dans le langage couramment utilisĂ© dans les entreprises (celui des compĂ©tences) restituent les rĂ©sultats des candidats sous la forme d’indicateurs d’adĂ©quation avec les compĂ©tences clĂ©s. Ils proposent aussi des questions Ă  explorer en entretien pour affiner la connaissance des candidats par rapport Ă  la fonction visĂ©e.

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  • DATℱ Next Generation : Nouveau rapport dĂ©diĂ© aux candidat.e.s 🧐

    Pour chacune des épreuves, vous pouvez désormais adresser à votre candidat un rapport individualisé, généré directement via notre plateforme TalentLens Online (TLO) !

    Ce rapport permet d’expliquer au candidat quelles aptitudes et capacitĂ©s ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©es lors du test qu’il a passĂ© et lui expose de maniĂšre pĂ©dagogue et concise ce qui est ressorti de cette Ă©valuation. Ce rapport est construit de la maniĂšre suivante :

    • une premiĂšre partie rappelant l'aptitude Ă©valuĂ©e durant l'Ă©preuve et expliquant prĂ©cisĂ©ment ce qui a Ă©tĂ© mesurĂ© et dans quel but,
    • une deuxiĂšme partie qui explique Ă  l'Ă©valuĂ© oĂč il se situe par rapport Ă  sa population de rĂ©fĂ©rence,
    • la troisiĂšme et derniĂšre partie qui explique au candidat ses points forts, ce sur quoi il se dĂ©marque positivement.

    Ce rapport candidat permet au professionnel de gagner du temps précieux lors de ses restitutions, notamment à distance, mais aussi de laisser à l'évalué une trace concrÚte de son évaluation. Cela lui permettra, dans le cadre d'un recrutement, de lui laisser une image positive de votre entreprise.

    Découvrez le rapport décliné pour les 5 épreuves  !

    Analogie verbales →  Je tĂ©lĂ©charge le rapport
    Relations spatiales →  Je tĂ©lĂ©charge le rapport
    Raisonnement Abstrait →  Je tĂ©lĂ©charge le rapport
    Calculs NumĂ©riques →  Je tĂ©lĂ©charge le rapport
    Suites NumĂ©riques →  Je tĂ©lĂ©charge le rapport

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