đŸ’» Comment entretenir un esprit d’équipe tout en tĂ©lĂ©travaillant ? 🧐

Auteurs du guide illustrĂ© Cultiver une Ă©quipe, fruit d’annĂ©es d’expĂ©rience d’accompagnement des Ă©quipes, des managers et des organisations, Sophie Le Stum, Elizabeth Gauthier et Olivier Dutel, rĂ©agissent sur le fait que le tĂ©lĂ©travail impacte assurĂ©ment le lien social entre collaborateurs et partagent leurs conseils pour continuer Ă  fĂ©dĂ©rer et coopĂ©rer, mĂȘme Ă  distance.

Des chercheurs d’Harvard ont menĂ© depuis 1938 l’étude la plus longue jamais effectuĂ©e. Ils ont suivi pendant 75 ans, les vies de 724 hommes et femmes. En 2016, ils ont rendu leur conclusion : les personnes les plus connectĂ©es Ă  leur communautĂ©, Ă  leur famille et amis sont les plus heureuses.

La qualitĂ© des liens sociaux est donc un facteur dĂ©terminant de santĂ© et de bien-ĂȘtre. Or, en ce moment, nous sommes tous entravĂ©s dans nos relations sociales puisque les occasions de passer du temps Ă  plusieurs, au ou en dehors du travail, sont rĂ©duites Ă  nĂ©ant.

Plusieurs DRH, nous ont d’ailleurs rapportĂ© ces derniers jours, que contrairement au confinement de mars Ă  mai, ils ont dĂ©cidĂ© d’autoriser des collaborateurs qui en ont fait la demande, de venir travailler sur site 1 Ă  2 jours par semaine pour leur permettre de rencontrer des collĂšgues et de sortir du sentiment d’isolement et de solitude qu’ils ressentent Ă  travailler chez eux, seuls.

En effet, ĂȘtre obligĂ© de travailler seul chez soi, peut crĂ©er chez certaines personnes, des effets collatĂ©raux contre-productifs au bon fonctionnement d’équipe, comme par exemple :

  • un solitaire qui s’enferme dans sa solitude et se replie sur lui-mĂȘme, Ă©vitant les conversations et les contacts avec les autres ;
  • un « cavalier seul » qui se focalise exclusivement sur son objectif individuel de contribution et oublie l’objectif commun ;
  • un indĂ©pendant qui confond autonomie et autarcie en coupant tout lien avec son manager ou ses collĂšgues ;
  • un « dilettante » qui prend pour excuse les alĂ©as techniques (problĂšmes de connexion, de bande passante
) pour limiter ses prises d’initiative et ses interactions avec les autres


Alors, comment entretenir un esprit d’équipe tout en tĂ©lĂ©travaillant ? Voici quelques idĂ©es Ă  pratiquer au quotidien, pour favoriser les interactions et faire mentir le dicton populaire : « loin des yeux, loin du cƓur » :

  • ritualiser en dĂ©but de journĂ©e une rĂ©union en visio flash pour se dire bonjour, prendre des nouvelles des uns et des autres et se souhaiter une bonne journĂ©e. S’il n’est pas possible de se voir en visio tous les matins, un petit message personnalisĂ© sur le chat d’équipe est un minimum ;
  • dĂ©marrer chacune de vos rĂ©unions de travail par un tour de table pour prendre la mĂ©tĂ©o de chacun. Exemple de visuel pour aider Ă  l’établir (en licence Creative Commons) ;
  • organiser des duos ou des trios de travail qui favorisent les relations de proximitĂ© ;
  • choisir en Ă©quipe un outil de discussion libre de type WhatsApp ou Microsoft Teams, pour les Ă©changes spontanĂ©s en langage parlĂ© et du tac au tac ;
  • se garder des temps « machine Ă  cafĂ© » virtuels pour partager des nouvelles et parler de tout et de rien
 ;
    partager un outil visuel collaboratif : un tableau blanc digital (ex : Klaxoon, Miro, Jamboard,
), sur lequel vous inscrivez Ă  la fois des informations utiles Ă  tous les membres de l’équipe et des actualitĂ©s sympas, les incitant ainsi Ă  le consulter. L’idĂ©e est aussi d’entretenir l’ambiance avec des images, des photos, des productions qui ressemblent Ă  l’équipe, comme une signature ;
  • utiliser aussi ces visuels comme fond d’écran ou Ă©cran partagĂ© lors des visios ;
  • rediscuter rĂ©guliĂšrement les rĂšgles de fonctionnement pour que chacun se sente toujours en sĂ©curitĂ© psychologique mĂȘme Ă  distance.

Et bien sûr, cultiver la reconnaissance réciproque, par des feed-backs positifs et attentionnés, qui sont bons pour la santé et le moral.

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Responsable d’équipes projet Ă  l’international dans un groupe bancaire pendant quinze ans, Sophie Le Stum a fondĂ© CapÉquipe (cabinet de conseil et de formation) il y a dix-sept ans. Sa mission consiste Ă  accompagner les dirigeants, managers et leurs Ă©quipes, afin de les amener Ă  une meilleure comprĂ©hension de leurs interactions, pour amĂ©liorer leur efficacitĂ© collective.

Fondatrice du cabinet de conseil et formation en management, ClĂ©ris Consultants, Elizabeth Gauthier accompagne de trĂšs nombreuses Ă©quipes dans leur dĂ©veloppement, depuis plus de trente ans. Elle les aide Ă  se mettre en mouvement, Ă  gĂ©nĂ©rer de la coopĂ©ration et de l’agilitĂ©, pour leur permettre de rĂ©pondre aux enjeux actuels de transformation des organisations.

Co-PrĂ©sident des Artisans du Changement – rĂ©seau de facilitateurs et d’accompagnement de la transition – et fondateur de l’Atelier Chaman, Olivier Dutel est facilitateur – formateur spĂ©cialisĂ© en pratiques visuelles : mind mapping, facilitation graphique, management visuel. Il intervient sur les dispositifs de transformation des organisations, notamment sur le volet numĂ©rique et les apprentissages.

Ensemble, ils ont Ă©crit l’ouvrage Cultiver une Ă©quipe (Pearson, 2020), une vĂ©ritable mĂ©thode clĂ© en main pour amener les membres d’une Ă©quipe Ă  coopĂ©rer efficacement, composĂ©e de 60 fiches pratiques, de modĂšles et visuels ainsi que de ressources numĂ©riques disponibles sur le site dĂ©diĂ©.